Bruno Roy-Henry a écrit :
Ce n'est pas officiel : disons que c'est le discours d'une "éminence" des milieux napoléoniens (ce n'est pas Lentz, rassurez-vous) !
S'il fallait croire systématiquement toutes les éminences... y compris Lentz d'ailleurs
Au sujet de Lentz, il pourrait être intéressant de consulter son livre
"Sur les bord de la Seine... Histoire et secrets du tombeau de Napoléon" paru chez Perrin en 2023
"Chapelle Saint-Jérôme : sépulture provisoire :
Le cercueil de Napoléon est d'abord placé dans une niche de satin blanc au pied d'un catafalque, haut de seize mètres, dressé au centre de l'église du dôme. Ce monument éphémère est décoré d'aigles et de drapeaux. Des colonnes corinthiennes en occupent les quatre coins. Quatre statues s'y appuient, ornées de parements symboliques : victoire, immortalité... Une copie fidèle du cercueil de Napoléon est installée au sommet de ce mausolée.
Du 16 au 27 décembre 1840, la chapelle royale est ouverte au public, sous la garde de quatre invalides ou de quatre garde nationaux. Elle suscite un tel engouement qu'on estime à plus d'un million le nombre des visiteurs qui s'y sont pressés dans de longues files d'attente malgré le froid et la pluie.
Aussitôt après les cérémonies a débuté le réaménagement de la chapelle Saint-Jérôme [qui abrite aujourd'hui les tombeaux du frère de Napoléon, Jérôme Bonaparte, et de Catherine de Wurtemberg, épouse de ce dernier] à grands renfort de tapisseries et de tentures. Victor Hugo se montrera critique à l'égard de cette décoration, dépourvue selon lui de noblesse. A la décharge de ses concepteurs, ils ne la croyaient probablement pas destinée à durer.
Le 6 février 1841, les cendres impériales sont transportées du catafalque à la chapelle Saint-Jérôme. Ce déplacement de quelques dizaines de mètres donne lieu à une nouvelle cérémonie, présidée par le maréchal Bon-Adrien Jannot de Moncey, gouverneur des Invalides. Gaspard Gourgaud, Emmanuel de Las Cases et Louis Joseph Narcisse Marchand y assistent.
Le cercueil est placé sur une estrade d'un mètre soixante-dix de hauteur. Devant celle-ci sont placées plusieurs reliques :
Le cordon, la croix de grand-aigle et la plaque de grand-officier de la Légion d'honneur de Napoléon, ainsi que le grand collier porté pendant le Sacre ;
Le chapeau porté par l'Empereur à la bataille d'Eylau ;
Une épée, dite d'Austerlitz, qu'il portait en campagne ;
Une boîte en bois contenant les clés du cercueil d'ébène.
Soixante-cinq drapeaux pris à l'ennemi sont disposés de part et d'autre de l'estrade ainsi que, derrière elle, un bouquet de drapeaux tricolores, surmonté d'une aigle éployée enserrant un globe.
Toutes les ouvertures étant oblitérées par des tentures et l'éclairage ne provenant que d'une unique lampe à gaz, l'ambiance est ordinairement sépulcrale.
Les cendres de l'Empereur vont attendre là leur sépulture définitive jusqu'au 2 avril 1861, soit un peu plus de vingt ans, veillées en permanence par quatre invalides.'
Site
https://www.napoleon-empire.org/
Les importants travaux de Visconti conduisant au Tombeau définitif de l'Empereur sous le Dôme ont-ils nécessité que son cercueil soit déplacé de la chapelle Saint-Jérôme vers un endroit provisoire ? Cela pourrait expliquer la fameuse photo du cercueil d'ébène "près d'une fenêtre" qui nous préoccupe, avec un drap visant à le protéger de la poussière ? Ce n'est qu'une hypothèse de ma part, mais encore une fois je ne vois pas bien l'intérêt d'ouvrir le cercueil d'ébène...
