Rassurez-vous, amis napoléoniens! J'en étais et j'ai pu regagner mon domicile malgré l'écrasante chaleur à laquelle je n'aurais pas résistée sans la clim de mon véhicule !!!
ce banquet mémorable restera dans les mémoires. Tout le mérite en revient à notre grand Dom Pierre, déjà intronisé par certains "tsar" du forum albertien... Pourvu que que ce ne soit pas Ivan le Terrible !!
rassurez-vous, de méchanceté, point chez notre ami, dont la gentillesse et le dévouement trouvèrent à s'exprimer avec éclat lors de cette magnifique journée!
Ce fut un délice pour les yeux: reçus dans le cadre prestigieux et splendide de l'abbaye du Napoléon de la cuisine, le sire Bocuse, les uniformes, les robes d'époque de ces dames nous firent rêver durant le déroulement de cette fête fastueuse!
Philippe Osché avait revêtu la livrée des écuyers de l'empereur, mais le chapeau qu'il portait pouvait donner l'illusion qu'il commandait à nos braves et magnifiques chasseurs du Xème escadron! Inutile de préciser qu'Hypolite était du nombre et passait de loin pour le plus impressionnant de nos fameux chasseurs. Même Sébastien était du lot et ma foi, tenait très correctement son rôle...
Beaucoup mieux que correctement, car il s'empressa auprès des dames, au moyen d'un baise-main des plus étudiés -je n'ose pas dire des plus efficaces!-, quitte à faire de l'ombre à notre cher Hypolite! Mais ce serait injuste d'oublier les autres -comme Jean-Michel, tout glabre qu'il fût- dont l'air martial et la tenue nous ramenaient aux plus belles heures de l'Empire!
Et, que dire de ce splendide orgue limonaire qui soudain nous apparût en jouant la fameuse marche de Radetsky! Encore un coup de Dom Pierre, notre tsar bien-aimé! Coup réitéré plusieurs fois -comme il se doit- avec les hymnes nationaux de la Belgique et de l'Italie, ponctués par un final homérique à base de marseillaise! Le zouave qui faisait partie des personnages de cet instrument fantastique, en frétillait d'enthousiasme !!!
Un petit différent m'opposa à DP qui voulait absolument voir dans l'accordéoniste (autre personnage de l'instrument en question), une physionomie à la Pompidou, alors que -de toute évidence- il s'agissait du seigneur de ces lieux: j'ai nommé le grand maître Bocuse! Ressemblance confirmée par plusieurs serveurs...
Ceci ne nous empêcha pas de trinquer et de porter force toasts pour la santé des membres du forum et surtout à l'Empereur qui régnait en maître en ce lieu magique dans la pensée de chacun...
Les dames étaient plus belles les unes que les autres et ma modestie m'empêche d'en dresser un palmarès (malheur si j'en oubliais une...)!
J'étais fort bien placé, car tout près du Tsar de service qui avait pris la précaution de placer mon épouse entre nous-deux: ceci m'évita d'être étouffé dans ses bras, tant sa joie et son émotion était palpable! Digne récompense pour celui qui fut l'âme de ce banquet: son discours d'accueil fut remarquable, bien que je lui reproche d'avoir trop sacrifié à la simplicité! Mais Dom Pierre ne voulait pas qu'on oublie que c'est avant tout notre amour pour l'Empereur qui nous avait tous réunis en ces lieux!
Je dois ajouter pour être complet que Diana était à ma droite, ce qui était un choix particulièrement indiqué et dont je suis encore très honoré. Quel plaisir de discuter de vive voix avec elle, qui est encore plus ancienne que moi sur le forum. Sa culture, sa délicatesse, son élégance était de nature à contenter tous les convives. Ce fut un ravissement que de prolonger nos dialogues virtuels par une conversation bien réelle, cette fois-ci...
Comme l'avait voulu Dom Pierre, cette journée mémorable fut un enchantement pour les sens! Les vins et champagnes les plus raffinés y contribuèrent, ainsi que le contenu de l'assiette, mais pas seulement! Pour ma modeste part, j'y apportais une touche finale en servant un peu de ce cognac "BRH" (au vrai, celui de mon épouse), dont la légende familiale assure qu'il date de 1865... Mais que les maîtres de chai peuvent seulement dater avec certitude d'avant 1890 !
Je pourrais encore en écrire des pages et des pages, mais je crains -chers absents- de renforcer votre dépit d'avoir manqué une occasion pareille...
Au reste, vous retrouverez d'autres récits du banquet qui complèteront harmonieusement le mien en faisant état du point de vue des dames (mention spéciale pour Husky en qui j'ai crû reconnaître Marie Walewska, pour vous dire combien l'illusion pouvait être complète!) et de ces messieurs les soudards, encore que bien des hommes avaient revêtu la tenue civile des pékins de l'Empire...
Vive l'Empereur !
