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Les éoliennes
Quand s’élèveront des pylônes en place des chênes, Quand leurs pieds s’enracineront dans le béton Stérilisant les bois, les haies, les prés, la plaine, Alors, les paysans n’auront plus de saisons.
Quand les monstres de métal déploieront leurs ailes, Quand elles voleront le vent et les décibels Pour les porter au voisinage des villages, Alors viendra la violence, et comme un naufrage
La haine grandira sur les souches des chênes Abattus pour le seul profit de promoteurs Et de bailleurs indignes, rentiers, agriculteurs, Marchands... pourvoyeurs des fermes éoliennes.
Quand ces sentinelles seront au garde à vous Quand elles défileront sur des chemins de pierre Occupant l’horizon de leur port militaire, Alors la terre ne sera qu’un champ de cailloux.
Quand la forêt de Lanouée, le bois de Bouéry Quand le bocage de la Brenne et ses lisières Quand les canopées, les frondaisons du pays Seront ponctués de ces monstrueux adversaires,
Quand seront décimés grues cendrées, chiroptères, Quand des carcasses métalliques joncheront Les friches infertiles, étranges cimetières, Alors les paysans n’auront plus de maisons.
Quand les élus, les bailleurs auront rendu l’âme, Ou les armes, ces ruines viendront témoigner De leur ignorance et de leur cupidité, Il sera bien trop tard pour réparer le drame, Et les paysans auront perdu la raison…
Hélène Bessuges-Meusy
_________________ "Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."
Napoléon.
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