Ceci est une opinion qui va à rebours de la logique et de la critique historique:
http://pourlhistoire.free.fr/Forum/view ... =9462#9462
D'autant que je ne n'en suis nullement l'auteur.
A quoi bon discuter ? Mais -quitte à se répéter- Il est bien établi que la consigne était de se faire remettre le cercueil sans aucune observation, s'il était constaté qu'il avait été violé !
Donc, de rapatrier un corps dont on ne saurait si c'était bien celui de Napoléon ! Ce souci d'authenticité était secondaire par rapport à une préoccupation principale: ne rien faire qui puisse provoquer un incident diplomatique !
Seulement, il y avait quatre cercueils. Il n'était pas certain que la constatation d'une violation se fasse à partir du cercueil extérieur. Au moins, en ce qui concerne Rohan-Chabot, seul responsable officiel, mais "doublé" officieusement par Gourgaud.
C'est vrai, Thiers ne dit pas ça. Mais, est-ce une atteinte à la méthode historique que d'en déduire que le même raisonnement devait s'appliquer aux autres cercueils ?
De mon point de vue, il y avait assez de signes annonciateurs d'une violation pour se faire une opinion. Il était cependant difficile d'arrêter les opérations alors que les Français avaient préalablement exigé l'ouverture des cercueils pour permettre la reconnaissance du corps.
Cependant, le fer blanc fut ouvert. La consigne de prudence s'appliquait encore dans ce cas là.
Je ne vois pas en quoi la conclusion de Fidel serait illogique ou irrationnelle. Ni même en quoi elle serait contraire à la méthode historique. Cette conclusion ne signifie d'ailleurs pas qu'il y aurait bien eu substitution.
Elle vise simplement à faire remarquer que l'hypothèse d'une violation du cercueil avait bel et bien été envisagée. Comme je l'avais indiquée.
Et que la dénomination "cercueil" comprend évidemment tous les autres. C'est ce que Gourgaud relate. Et que dans ce cas, on préférait rapatrier le contenant tel quel, sans se soucier du contenu.
Mais c'était affaire d'appréciation et d'opportunités sur place...
Quant au rôle de Gourgaud, on constate bien le poids qui lui est donné en parallèle à Rohan-Chabot.
Signalons d'ailleurs que ces détails qui nous sont portées à notre connaissance, faisaient partie du manuscrit inédit des souvenirs du bouillant général, dont une partie seulement fut publiée par ses descendants en 1898. Bien entendu, il est probable que Jacques Macé en a recueilli l'essentiel. Et en a livré quelques pièces, qui ont toujours tourné à sa confusion (affaire du "rire sardonique du plâtre moulé")!
Profitons de cette circonstance pour rappeler qu'il existe aussi un manuscrit de la relation de l'exhumation par Bertrand, inédit à ce jour, contrairement à ce que je croyais...
Et empressons-nous d'indiquer que ce manuscrit est entre les mains de notables napoléoniens qui refusent -à ce jour- de le publier !
Peut-être parce que la manière dont il a été vendu en 1986 avec les autres originaux de Bertrand n'est pas complètement conforme à la procédure. A ce sujet, il est étrange que cette partie n'ait pas été préemptée par l'Etat, comme cela aurait dû se faire, et comme cela a été fait pour le récit de l'Expédition jusqu'à la nuit du 15 octobre 1840 !
François Léotard aurait donc joué un curieux rôle dans cette répartition étrange des feuillets du récit de Bertrand. Versés aux Archives Nationales, après préemption, de la partie allant du départ de Toulon au soir du 14 octobre 1840; et pour le reste, abandonnée à des mains privées, dont le Dr Rénucci, président du Souvenir Napoléonien de Provence-Côte d'azur qui assure -en privé- n'être que "co-propriétaire"!
Le résultat n'en est pas moins calamiteux: une partie essentielle du récit d'un des principaux témoins de l'exhumation est soustraite à la curiosité légitime des chercheurs.