Cipriani a écrit :
je ne suis pas d'accord avec vous sur le manque supposé d'auto-dérision de Napoléon...
Dans ses rapports avec les femmes, je n'ai pas l'impression qu'il faisait vraiment preuve d'auto-dérision. Je n'ai jamais rien lu dans ce sens jusqu'à présent.
Cipriani a écrit :
l'inverse un grand démystificateur de ce même pouvoir par exemple la citation sur le trône qui n'est qu'une planche de bois avec un peu de velour
Ce n'est pas très différent du sermon de Bossuet sur la vanité des choses de ce monde. Il démystifie peut-être le pouvoir, il n'ironise pas sur l'homme qui passe une bonne partie de sa vie à le conquérir et à le conserver.
Cipriani a écrit :
ce qui est intéressant justement c'est la période "héllénienne" , le personnage d'ailleurs de mon point de vue ne serait pas aussi intéressant sans Sainte-Hélène c'est certainement ce qui le rend unique,
C'est surtout à Sainte-Hélène qu'il opère une relecture complète de sa vie, lui donnant un éclairage tout à fait différent.
Cipriani a écrit :
c'est parfois aussi une métaphore sur la valeur relative de nos réalisations ici-bas, Napoléon c'est aussi don quichotte...
Le Don Quichotte de Cervantès est loin d'être aussi sympathique que l'image que l'on en a aujourd'hui.
Cipriani a écrit :
mais peut-être mettez vous Napoléon dans le même panier que lui
Je ne fais plus ce genre d'amalgames simplistes depuis que je suis sorti de l'adolescence. Il y a sans doute des rapprochements à faire entre ces différents hommes de pouvoir. Mais etudier les différences qui les séparent est sans doute beaucoup plus intéressant et porteur d'enseignements historiques que d'essayer à toute force d'établir des identités.