Hum, la nuit ayant été courte et la gu..., de bois: je n'ai pas cliqué sur la bonne commande. Je prie Samson de m'en excuser...
Heureusement, l'essentiel de son texte est respecté et le débat reste compréhensible !
Ma réponse:
Samson a écrit :
Merci pour vos infos. j'ai été voir le lien sur les décorations, mais je ne suis toujours pas d'accord (je suis têtu !).
Vous n'êtes pas le premier, ni le dernier...
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Mais ce tableau ne nous avance à rien, puisqu'il est une interprétation d'un témoignage, en l'occurence celui de Marchand.
Oui; enfin, ça n'est pas tout à fait exact, car aucun autre témoin (je pense à Saint-Denis) n'a crû bon de détromper Sheffer (en fait ce serait plutôt son élève Mauzaisse).
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Il est faux de dire qu'à partir de 1811 l'Empereur portait la croix à 12 branches. Cette décoration, créée en 1811 pour remplacer les autres ordres dans les pays rattachées àla France, était une décoration quelque peu hybride et l'Empereur ne la portait quasiment jamais (je me demande même si je l'ai vu sur un seul Tableau ?)
Pourtant, l'affaire semble avérée. Napoléon a été décrit avec cette décoration lors de la campagne de Russie. Il faut rechercher ce témoignage. Jacques Macé, autre spécialiste, ne le conteste d'ailleurs pas...
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Le seul à parler de cette décoration est Marchand. les autres ne la mentionne pas (ce qui est logique puisqu'elle n'y est pas). Pourquoi Marchand s'est-il trompé ? je ne sais pas. il doit y avoir une explication logique.
Les autres ne la mentionnent pas, mais ils ne mentionnent pas non plus la Couronne de fer ! Il est donc pour le moins précipité de conclure que Marchand s'est trompé, d'autant qu'il a validé son texte après le retour des Cendres (il le signe à la date du 18 octobre 1842)!
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On pourrait dire qu'il est déjà étrange qu'un seul témoin ne mentionen cette décoration, pourtant très visible sur le plastron de l'uniforme ; il s'agit en outre d'une décoration peu discrète : une couronne, avec au-dessous une téoile à douze branches blanches, le tout sur un cercle bleu ! Donc à part Marchand, personne ne la voit n'y n'en parle ! C'est quand même bizarre (vous avez dit bizarre ?)
Bizarre, si vous voulez... Mais le témoignage Marchand existe et on ne peut l'écarter d'un simple revers de la main. Aucun autre témoignage ne l'exclut formellement.
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Sur la question du cordon. on ne peut dire, si l'on est honnête intelectuellement, qu'un seul témoin dit que ce cordon est en sautoir.Marchand ne le dit pas. Il dit qu'il habille l'Empereur comme à l'habitude, avec sa tenue de chasseurs à cheval. Ali, précise "comme il l'avait été dans ses campagnes" et Antommarchi ajoute "comme il avait coutume de l'être pendant sa vie". personne ne dit où est le cordon.
Mais si ! Bertrand a écrit: "cordonS, plaqueS", ce qui implique nécessairement qu'il y avait au moins deux cordons et deux plaques ! Et en ce cas, ils sont nécessairement en écharpe, PAR-DESSUS l'habit.
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Tout le reste n'est donc que conjecture : oui, il l'avait sous le gilet car il le portait tout le temps comme ça ; non, il était sur le gilet car nous étions en présence d'une grande occasion (on ne meurt pas tous les jours) et le cordon avait été mis sur le gilet comme lorsqu'il passait une revue (et encore, importate) et lors d'une occasion solennelle.
Pas tout à fait, cependant. D'ailleurs, il existe un autre dessin représentant Napoléon sur son lit de mort avec le cordon en écharpe par-dessus l'habit... C'est la tradition, dans l'armée Française... Et certainement dans les autres armées.
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Mais si l'on observe la tenue de l'Empereur sur son lit de mort, elle est celle de tous les jours. Napoléon portait deux tenues (hors la tenue de cour, portée très rarement) : l'uniforme de colonel des chasseurs de la garde (verte parement rouge) et celle de colonel des grenadiers à pied de la garde (bleue). La première est vraiment celle de tous les jours. Nous dirions aujourd'hui qu'il s'agit de son costume pour aller au bureau. la seconde est son habit du dimanche, lorsqu'il est chez en famille.
Or, si l'on reste logique, il faut observer que les personnes qui ont habillés l'Empereur ont décidé de lui mettre non la tenue plus rare, celle "du dimanche", c'est à dire la bleue, mais plutot celle de tous les jours, à savoir la verte.
Ce qui indique que, dans l'esprit de ces personnes, l'Empereur est habillé pour son dernier voyage non solennellement, mais comme on l'a connu au quotidien (ALI + antomarchi insistent sur le côté "comme tous les jours").
A peu de chose près, ce sont là les arguments du colonel Mac Carthy. Il est vraisemblable que la tenue choisie l'ait été personnellement par Napoléon, lui-même. J'ajoute que vous n'avez pas dû lire la totalité des messages qui suivaient le post que je vous ai recommandé: vous y auriez vu plusieurs représentations de Napoléon en tenue de chasseur à cheval, avec le Grand Cordon en écharpe par-dessus l'habit...
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Autre indice du "comme tous les jours" : il est revêtu de ses bottes à l'écuyères, avec ses éperons. or, Napoléon portait ses tenues de deux façon. Soit avec des bottes très hautes, pour monter à cheval, soit avec des bas de soie et des petites chaussure à boucles, lorsqu'il était à l'intérieur (il faut rappeler que le port de bottes à l'écuyères est globalement inconfortable : on ne peut pas se baisser !). Ici, on pourrait penser qu'il aurait du être revêtu de chaussure à boucles, car il ne part pas vraiment pour faire du cheval. Mais bien au contraire, les intervenants ont souhaités le vêtir comme au quotidien, c'est à dire en colonel des chasseurs à cheval de sa garde.
Je pense que Napoléon ne voulait pas "partir en tenue de cour"! Mais bien dans celle du guerrier qu'il avait été ! Avec une certaine solennité: toutes ses décorations (ses ordres), ses éperons, ses bottes et... son épée (mais seulement sur le lit de parade)!
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C'est d'ailleurs logique dans les habitudes mortuaires : la mort n'est pas une occasion "exceptionnelle" au sens classique du terme. le mort est généralement habillé comme on l'a connu tous les jours, dans une tenue qui n'est pas celle de l'apparat. les rois de France, par exemple, ne sont pas habillés lors de leur mort en grande tenue de cour.
Or, si Napoléon est habillé "comme tous les jours", son cordon est nécessairement sous le gilet ! et toc.
Oui, mais Napoléon n'était pas un roi de France ! Il était empereur ! Et avant tout, un officier-général: nos généraux quand ils étaient exposés sur un lit de parade l'étaient en grande tenue. Renseignez-vous: un des dernier cas fut celui du général Catroux et avant lui, du maréchal Juin...
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Donc, une fois encore, ces deux indices n'ent sont pas !
Manifestement, vous concluez trop vite. Voyez les tenues et les portraits sus-indiqués.
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Encore une précision : pour l'état du corps, j'ai mon idée. Je ne pense pas qu'en 1821 le corps est était en si mauvais état que l'on veut le dire (ce qui explique qu'en 40 il est en bon état de conservation.) on en reparlera !!
Intéressant. Peut-être pouvez-vous contacter des médecins-légistes. En l'occurence, il va falloir recourir à des sommités. Avez-vous pris connaissance du rapport Stéphany sur ce forum ?