Avouons qu'il y a de quoi perdre son flegme avec Jean Tulard...
Ce monsieur nous dit que le général Bertrand est le plus fidèle, le plus précis, le plus sérieux des témoins sur l'exil de Sainte-Hélène:
Et quand on évoque ce qu'écrit Bertrand sur la manière dont Napoléon était habillé avant d'être inhumé, il s'en tire par une pirouette !
De même fait-il rire l'assistance avec l'anecdote de "Mummy Young", présentant la chose comme la source du bobard sur Napoléon à Westminster!
Mais c'est indigne d'un universitaire !
Pourquoi ?
Parce que c'est FAUX ! Rétif de la Bretonne s'est basé sur le récit de l'historien suisse Laumann (Paris Magazine, novembre 1919), récit inspiré de plusieurs articles de la presse anglaise des années 1820... Et de ses propres déductions!
Sa rencontre avec Terence Young date de 1973, soit quatre ans après la publication de son livre. L'histoire de Terence Young confirme simplement le travail de Rétif de la Bretonne: je l'ai publié en septembre 2000 , après avoir pris connaissance de ce fait dans les archives de mon prédecesseur...
Et pourquoi Jean Tulard, dans sa relation satyrique de l'affaire, omet-il de préciser que Terence Young était le descendant du sergent John Young, celui-là même qui monta la garde auprès du tombeau de l'Empereur de 1821 à 1840 ?
Quand on est un historien digne de ce nom, on n'emploie pas de pareils échappatoires, fût-ce en présence d'un historien qualifié "d'amateur"!
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