Argument suprême et suprême argument des "demi-soldes"... Donnons la réponse à l'usage de tous !danton a écrit :
[...]je ne suis pas déçu : c'est le fameux demi-solde ! il me semble qu'il avance des éléments incontestables au niveau des seuils (ou des "sas") pour passer le cercueil d'ébène !!! 1,75 m de largeur au niveau des marches menant au "baldaquin"... comme vous l'avez pourtant noté, M.BRH, ça ne laisse que 35 cm au niveau des pieds de chaque côté pour passer... c'est plutôt étroit. donc, pas possible de psser sur 2 rangées à 24 !

voilà un élément déterminant pour expliquer le nombre réduit de porteurs, sans aller chercher de midi à 14 heures !!!

bien entendu, le raisonnement ne s'applique pas si on fait rouler un chariot bas... vous n'êtes pas au bout de vos peines !

BRH a écrit :
En effet, cette objection est intéressante. Mais, qui nous dit que les porteurs ont utilisé des bâtons ? Crépinet et un dessin dont l'auteur n'était pas présent. L'opération aurait bien pu se faire au moyen d'une civière, comme pour Aznavour dernièrement.
Ceux qui auront vu la cérémonie aux Invalides avan!-hier auront constaté qu'il y avait dix porteurs à l'épaule pour mouvoir le cercueil dudit Aznavour qui ne devait pas être très lourd puisque 4 seulement officiaient à l'église... Donc, une civière assez longue pour porter le sarcophage d'ébène devait permettre la présence de 12 porteurs de chaque côté, soit 24 au total.
Toutefois, même en écartant cette solution, il était possible d'avoir 24 porteurs avec des bâtons. Certes, le passage étroit en question pose problème : mais n'aurait-il pas suffi que certains porteurs s'écartent au moment de son franchissement pour que ça passe ? En avançant lentement à ce niveau, les porteurs en double s'effaçaient progressivement pour reprendre leur place ensuite. Ce qui fait qu'il pouvait y avoir 20 porteurs à chaque mètre gagné... Une fois passé l'obstacle, les 24 porteurs se seraient retrouvés opérationnels.
Il apparaît que cela ne s'est pas passé ainsi, parce que l'on n'a eu besoin que de 12 porteurs : tout simplement parce que le sarcophage d'ébène était vide et ne pesait que 600 kg !
Et pour les mal-comprenants, en admettant que ce seuil de 2,35 m ait posé problème (ne pouvait-on pas le démonter ?), les 24 porteurs s'arrêtaient devant l'obstacle. Six porteurs s'effaçaient sur la moitié avant du sarcophage d'ébène. A 18, ils passaient le sarcophage à mi-distance ; les six porteurs en questions reprenaient leurs places, tandis que s'effaçaient les six derniers porteurs pour faire franchir complètement le rétrécissement au sarcophage (toujours à 18). Et ensuite, les 24 porteurs étaient à poste pour descendre le sarcophage dans l'escalier.
Que vont donc inventer nos demi-soldes ? Que 24 porteurs n'auraient pas eu la place de passer dans l'escalier ? l'imagination des légalistes est sans borne...
Notre conclusion est donc parfaitement logique. Si 12 porteurs il y a eu, ce n'est pas à cause de la disposition des lieux, mais bien parce qu'ils suffisaient en vue de mouvoir une masse de 600 kg.
Signalons que sur cette question, nos interrogations ne rencontrent que le silence absolu et obstiné du Musée de l'Armée ! Il ne semble pas que les "inventions" de nos "demi-soldes" soient même parvenues aux grandes oreilles dudit service (ou alors, elles en ont réalisées l'insupportable inanité)...