L'Énigme des Invalides

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 Sujet du message : Re: Présentation
Message Publié : 05 Fév 2019 0:54 
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Il me semble que s'il avait existé une documentation probante dans les Lowe's papers démontrant l'exactitude des témoignages de 1840 concernant les médailles portées par l'exhumé, nous le saurions depuis longtemps. Je pense à Peter Hicks par exemple ! :diablotin:

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"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.


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 Sujet du message : Re: Présentation
Message Publié : 05 Fév 2019 11:59 
Monsieur Bruno Roy-Henry

Messieurs

Bonjour,

Je suis sûr que Marchand lors de l’habillement de l’Empereur lui place bien les trois décorations.
Pourquoi cette certitude, lorsque le peintre Jean-Baptiste Mauzaisse peint le tableau en 1843, Marchand n’a pas perdu la mémoire après un tel geste, il reste à jamais gravé dans sa tête, pour ma part même 22 ans après je n’aurais rein oublié.

Napoléon à Sainte-Hélène ne porta jamais la décoration de l’Ordre de la Réunion, mais il en avait emporté avec lui dans sa cassette personnelle au nombre de ? Marchand savait très bien quand 1811 cet ordre avait était institué et de l’Empereur en été Grand Maître.

À Sainte-Hélène lorsqu’il habilla Napoléon il plaça automatiquement Ordre de la Légion d’honneur, puis Ordre de la Couronne de fer, et enfin l’Ordre de la Réunion comme sur la peinture.

Oui dans le mauvais ordre, mais Marchand la plaça comme cela car Napoléon avait toujours porté à saint Hélène que la Légion d’honneur, et la Couronne de fer, dont il lés plaçât dans cet ordre naturellement.

Barthélemy, oui vous avez raison, mais d’autres personnes mentionnées plusieurs ordres.

Je pense cet article nous donnera une autre vue sur cette question des décorations.

Extrait d’un l’article rédigé par Monsieur Jean-Christophe Palthey.

Expert en Phaléristique.

PETIT AIGLE D'OR DIT DU QUATRIÈME TYPE DE L’EMPEREUR À SAINT HÉLÈNE. .

L'ensemble de ses grands ordres pillé à l'issue de la bataille de Waterloo, l'Empereur ne disposait que des décorations qu'il portait sur lui ce funeste 18 juin 1815 et, peut-être, de quelques autres d'usage quotidien, conservées à Paris par la garde-robe (à l'exception des colliers de la Légion d'honneur et de la Toison d'or, restés chez le comte de Turenne, grand-maître de la garde-robe, et qui y demeurèrent jusqu'en 1835). Puis, ce fut l'ultime exil à Sainte-Hélène.
Nous ne savons toujours pas quelles furent les décorations emportées par Napoléon à bord du Bellérophon. Sur le tableau de Charles Locke Eastlake, Napoléon à bord du Bellérophon dans la rade de Plymouth (National Maritime Museum, Greenwich), réalisé en 1815 à partir de croquis d'après nature, il portait les réductions de ses trois ordres (peut-être celles livrées par Biennais, le 10 juin 1815).
Établir le compte et la transmission des décorations de Napoléon à Sainte-Hélène est assez difficile car il subsiste quelques zones d'ombre.
Toutefois, nous savons que l'Empereur avait légué à son fils l'ensemble de ses souvenirs « boîte, ordres, et autres objets tels qu'argenterie, lits de camp, armes, selles...», décrits dans son testament rédigé le 15 avril 1821. Les décorations figurent à l'article 12 de l'inventaire dans l'État (a): Trois boîtes d'acajou n° I, II, III, renfermant mes tabatières et autres objets (Lemaire pp. 200-201). Un inventaire détaillé de ces boîtes, rédigé par Marchand et signé par l'Empereur, est intitulé « État des boîtes que Marchand remettra à mon fils ». Après la mort de l'Empereur, ses trois exécuteurs testamentaires, Bertrand, Montholon et Marchand, le vérifièrent et le contresignèrent. Sans autres indications y figuraient quatre décorations de la Légion d'honneur, trois de la Couronne de Fer, trois de la Réunion et une grande croix de la Légion d'honneur avec cordon (les plaques étant cousues aux habits d'uniforme n'étaient pas mentionnées).
Mais, l'Autriche s'opposant obstinément à toute remise du legs de
Napoléon à son fils, les dernières volontés de l'Empereur ne purent être respectées. À la mort du duc de Reichstadt, en 1832, Madame Mère se considéra la légitime héritière de son fils et de son petit-fils. Elle fit donc rassembler l'ensemble des objets, armes et livres de Napoléon à Sainte Hélène, alors dispersés chez les trois exécuteurs testamentaires, pour être remis au général Arrighi de Casanova, duc de Padoue, son cousin. Au décès de la mère de l'Empereur, en 1836, ces biens furent partagés en six lots, tirés au sort et attribués aux frères et sœurs de
Napoléon. Chaque lot comportait des insignes de l'Empereur, répartis de la façon suivante:
Lot n° 1 - Comtesse Camerata [Napoléone Elisa Baciocchi (1806-1869): fille d'Élisa Bonaparte, décédée] 2 décorations (Réunion et Couronne de Fer) 1 morceau de ruban d'ordre
Lot n° 2 - Reine Caroline [Caroline Bonaparte (1782-1839): épouse de Joachim Murat (1767- 1815)]
Petite croix de la Légion d'honneur
Lot n° 3 - Prince Jérôme [Jérôme Bonaparte (1784-1860), roi de Westphalie] 1 décoration Couronne de Fer
Lot n° 4 - Lucien [Lucien Bonaparte (1775-1840), prince romain de Canino et Musignano] 1 Grand-Croix Légion d'honneur en or 1 petite croix Légion d'honneur 1 petite croix Réunion
Lot n° 5 - Roi Joseph [Joseph Bonaparte (1768-1844), roi d'Espagne]
Grand collier Légion d'honneur 1 couronne de fer
Lot n°6 - Comte de Saint-Leu (Prince Louis Napoléon) [Louis Napoléon (1878-1846), roi de Hollande] 1 petite décoration Légion d'honneur chevalier 1 petite décoration Réunion 1 morceau petit ruban rouge
Collier Toison d'or
Le 13 décembre 1836, trois jeux complets d'ordres furent donc partagés entre les frères et soeurs de l'Empereur. Depuis, leur trace est difficile à suivre car ils furent non seulement amalgamés à d'autres ordres de l'Empereur, reçus précédemment, mais aussi à leurs propres insignes, en tout point similaires. Joseph fit remettre aux Invalides le collier de la Légion d'honneur et un insigne de grand aigle de Napoléon (ne provenant pas du partage de 1836, à moins que ce soit celui du lot de Lucien). L'impératrice Eugénie rendit à l'Espagne les colliers de la
Toison d'or de Napoléon Ier, de Napoléon III et du Prince Impérial. Le prince Napoléon céda à la France, en 1979, de très nombreux souvenirs (certains provenant de la princesse de la Moskowa dont il avait hérité), parmi lesquels quelques insignes d'ordres attribués à l'Empereur, dont un insigne de grand aigle sans couronne aujourd'hui au musée napoléonien du château de Fontainebleau; mais peu venaient avec certitude du partage de 1836.
Cet aigle d'or fut conservé telle une précieuse relique, enfermé dans une custode enchâssée dans un cadre avec ses attestations de provenance authentique. Considérant l'ascendance de la princesse
Bonaparte puis de la Moskowa, il est vraisemblable que ce soit « La petite croix » qui échut en partage à Lucien Bonaparte (voir Lot n°4, ci-dessus). Elle serait donc l'une des ultimes étoiles de la Légion d'honneur portée par son fondateur à Sainte-Hélène, et ainsi la plus chargée d'histoire.
Provenance reconstituée d'après les documents manuscrits accompagnant l'aigle d'or:
- Empereur Napoléon Ier (1769-1821), d'environ 1809-1815 à 1821,
- Exécuteurs testamentaires de l'Empereur, de 1821 à 1832,
- Maria Letizia Ramolino-Bonaparte (1750-1836), mère de l'Empereur, de 1832 à 1836,
- Lucien Bonaparte (1775-1840), frère cadet de l'Empereur, prince romain de Canino et Musignano, de 1836 à 1840,
- Charles Lucien Bonaparte (1803-1857), fils aîné du second mariage du précédent, 2è prince de Canino et Musignano, de 1840 à 1857,
- Joseph Lucien Charles Napoléon Bonaparte (1824-1865), fils aîné du précédent, 3è prince de Canino et Musignano, de 1857 à 1865, sans postérité,
- Lucien Louis Joseph Napoléon cardinal Bonaparte (1828-1895), frère cadet du précédent, 4è prince de Canino et Musignano, de 1865 à 1895, sans postérité,
- Napoléon Charles Grégoire Bonaparte (1839-1899), le plus jeune frère des deux précédents, 5è prince de Canino et Musignano, de 1895 à 1899,
- Eugénie Laetitia Bonaparte (1872-1949), princesse de la Moskowa, fille cadette du précédent (ses deux soeurs aînées décédées sans postérité), divorcée en 1903 et sans postérité, de 1899 à environ 1918,
- Paul Julien Granier de Cassagnac (1880-1966), d'environ 1918 jusqu'à une date inconnue,
- Gustave Gounouilhou (1897-1943), d'une date inconnue après 1918 jusqu'à 1943,
- Par descendance et alliance depuis 1943.
Notices biographiques:
La princesse Eugénie Laetitia Bonaparte (1872-1949) était la fille de
Napoléon Charles Bonaparte (1839-1899), 5è prince romain de Canino et Musignano, petit-fils de deux frères de l'Empereur Napoléon (1769- 1821). Son grand-père paternel, Charles Lucien Bonaparte (1803- 1857), 2e prince de Canino et Musignano, fils du frère puîné de
Napoléon, Lucien Bonaparte (1775-1840) prince de Canino et
Musignano, avait en effet épousé en 1822 Zénaïde Bonaparte (1801- 1854), fille de Joseph Bonaparte (1768-1844), roi d'Espagne et frère aîné de l'Empereur. Eugénie Laetitia épousa, en 1898, Léon Napoléon
Louis Michel Ney (1870-1928), 4è prince de la Moskowa, dont elle divorça sans postérité en 1903. Par sa double ascendance Bonaparte, elle avait hérité de nombreux et importants souvenirs de l'épopée impériale dont: « Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du
Grand-Saint-Bernard » par Jacques-Louis David, qu'elle légua au château de la Malmaison, en 1949, avec une tabatière provenant du lot du roi Joseph lors du partage de 1836. Elle disposa assez librement de ses précieux souvenirs auprès de sa famille et de quelques proches (comme sa nièce par alliance, la princesse Alexandre Murat, 1894- 1961, née Yvonne Gillois).
Paul Julien Granier de Cassagnac (1880-1966) était petit-fils et fils des publicistes et députés Bernard Adolphe Granier de Cassagnac (1806-1880) et Paul Granier de Cassagnac (1842-1904). Il suivit brillamment leurs traces, notamment celles de son père, le bouillonnant journaliste bonapartiste. À la mort prématurée de celui-ci, il reprit avec son jeune frère Guy (qui mourra au combat en 1914) la tête du journal bonapartiste « L'Autorité », fondé par leur père en 1886. Cultivant volontiers la polémique, il fut comme son père un duelliste réputé et il croisa notamment le fer, en 1912, avec Charles Maurras (le duel fut alors filmé par Gaumont). Il participa à la Grande Guerre en tant qu'officier de réserve. Blessé dès septembre 1914, il fut cité à l'ordre de l'Armée et décoré de la Légion d'honneur. Il termina la guerre avec le grade de capitaine. Il fut élu député du Gers de 1919 à 1924. Il put ensuite, parallèlement à sa carrière d'avocat, publier quelques ouvrages engagés dont, en 1933, « Faites une Constitution ou faites un chef » et « Napoléon pacifiste », et un essai sur le duel, en 1936, « Allez, messieurs ». En 1939, il fut affecté au secteur du fort de
Douaumont, comme colonel de réserve, fut fait prisonnier et interné à l'Oflag VI où il apprit sa promotion au grade d'officier de la Légion d'honneur.
Gustave Gounouilhou (1897-1943), également issu d'une grande famille bordelaise de publicistes, fut journaliste et dirigea avec son frère aîné Marcel Gounouilhou (1882-1939), colistier de Paul de
Cassagnac aux législatives de 1919, « La Petite Gironde », journal républicain libéral fondé en 1872 par leur grand-père Gustave Élie
Gounouilhou (1821-1912). Engagé volontaire en 1914, capitaine de réserve en 1939, prisonnier de guerre, il s'évada de la prison de
Sarrebourg en août 1940 et rejoignit la France Libre à Londres. Promu lieutenant-colonel, il fut envoyé en 1942 en mission de propagande en
Amérique Latine, puis au Canada afin de faire basculer l'opinion publique du côté du général de Gaulle. Il mourut en service commandé en Algérie le 10 novembre 1943 lors d'un accident d'avion.
Sources consultées:
DION-TENENBAUM Anne, Les insignes de la Légion d'honneur sous le
Premier Empire, in La Phalère, Revue européenne d'histoire des ordres et décorations, n°1, Paris, 2000.
DUCOURTIAL-REY Claude, Les décorations portées par Napoléon dans son tombeau, in Souvenir Napoléonien, n°279, janvier 1975.
LEMAIRE Bâtonnier Jean, Le testament de Napoléon, Plon, 1975.
MASSON Frédéric, Napoléon chez lui, Société d'éditions littéraires et artistiques, Paris s.d. [1894].
MAZE-SENCIER Alphonse, Les fournisseurs de Napoléon Ier et de deux impératrices, Henri Laurens, Paris, 1893.
TULARD Jean (sous la direction de), La berline de Napoléon, le mystère du butin de Waterloo, Albin Michel, 2012.
WODEY Laurence, L'insigne de l'honneur, de la légion à l'étoile, Société des amis du Musée national de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie, Paris, 2005.
Jean-Christophe Palthey.

1 Grand collier Légion d'honneur (comte de Turenne).
1 Grand-Croix Légion d'honneur en or.
0 L’Ordre de la Légion d’honneur.
1 + 1 + 1 (chevalier) l’Ordre de la Légion d’honneur, (petite).
1 morceau petit ruban rouge
1 Collier Toison d'or, (comte de Turenne).
1+ l’Ordre Impérial de la Réunion.
1 + 1 + l’Ordre Impérial de la Réunion, (petite)
1 + 1 + 1 + l’Ordre Royal de la Couronne de fer.
0 L’Ordre Royal de la Couronne de fer, (petite).
Louis Barral. :salut:

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 Sujet du message : Re: Présentation
Message Publié : 05 Fév 2019 13:20 
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Citer :
Après la mort de l'Empereur, ses trois exécuteurs testamentaires, Bertrand, Montholon et Marchand, le vérifièrent et le contresignèrent. Sans autres indications y figuraient quatre décorations de la Légion d'honneur, trois de la Couronne de Fer, trois de la Réunion et une grande croix de la Légion d'honneur avec cordon (les plaques étant cousues aux habits d'uniforme n'étaient pas mentionnées).


Ce n'est pas ce qui résulte de l'état, daté du 5 mai, contresigné par Marchand, Bertrand et Montholon le 8 mai. Je ne sais pas quelle sont les sources de ce spécialiste...

https://www.binocheetgiquello.com/lot/24666/5426323

Cependant, je constate que vous êtes d'accord sur le fait que Marchand a bel et bien épinglé la croix de la Réunion, en sus de celles de la Légion d'Honneur et de la Réunion, sur l'habit de chasseurs à cheval dont le corps de l'Empereur fut revêtu sur son lit de mort.

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 Sujet du message : Re: Présentation
Message Publié : 05 Fév 2019 19:57 
bon, puisque mon compte ni mes messages n'ont été effacés(comme je le demandais), me revoilà... :3:
j'avoue que le sujet m'intéresse : à 1èrevue, on pourait conclure comme Barral. surtout qu'il n'existe pas de croix de la réunion isolée, de trop, en quelque sorte.
mais, n'est-ce pas une illusion ? cette croix de la réunion "surnuméraire", n'a jamais existé. comme le dit louis barral, napoléon portait exclusivement la lh et la cf à sainte-hélène. c'étaient des décorations normales, pas de petites croix. donc ces 2 décorations (lh + cf) ont été épinglées sur la poitrine de l'empereur et c'est tout...


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 Sujet du message : Re: Présentation
Message Publié : 06 Fév 2019 0:15 
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Bruno Roy-Henry a écrit :
[b]Ce n'est pas ce qui résulte de l'état, daté du 5 mai, contresigné par Marchand, Bertrand et Montholon le 8 mai. Je ne sais pas quelle sont les sources de ce spécialiste...


Je connais Jean-Christophe Palthey, c'est un expert sérieux en décorations civiles et militaires, ordres de chevalerie... Mais généralement, pour rédiger les catalogues de ventes aux enchères, il puise dans les sources écrites à sa disposition, ici elles sont d'ailleurs en fin de la description de cet Aigle d'or (Tulard, Masson...) Après, s'il s'avère que les sources sont erronées... :bah:


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 Sujet du message : Re: Présentation
Message Publié : 06 Fév 2019 0:17 
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danton a écrit :
bon, puisque mon compte ni mes messages n'ont été effacés(comme je le demandais), me revoilà...


Ah vous êtes encore là ? nous vous pensions disparu corps et biens... :rire2:


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 Sujet du message : Re: Présentation
Message Publié : 06 Fév 2019 10:51 
Bonjour à toutes et à tous,

Dommages qu’en 1815 il n’eut pas un inventaire de tous ce qui avait été embarqué sur le Northumberland, et une fois arrivé à Saint Hélène, il est étonnant que le gouvernement Anglais ne donnât au gouverneur par intérim Anglais (l’amiral Cockburn) d’établir un procès-verbal de ce qui débarqua du navire pour l’établissement de Napoléon dans son nouveau palais. C’est car même étonnant quand ton sait qu’il avait fallu cacher les pièces d’or emmenait pour le temps de la captivité.

On sait par « les cahiers du général Bertrand » (1959), que pour la fête du nouvel-an du 1er janvier 1817, livre 1/ page 172l. {L’Empereur fit cadeau au général Montholon une croix en mosaïque de la Légion d’honneur}.

Pour l’expert en phalèristique, Monsieur J-C Palthey est un expert reconnu dans la France entière comme un des plus grands experts par les collectionneurs de phaléristique (décoration).

Voici son site, et le catalogue de vente pour la décoration, je pense que les recherches qu’il a dû faire lui-même, et avec la collaboration d’autres personnes, (historiens).

http://jpalthey.free.fr/index.php?optio ... &Itemid=66
http://jpalthey.free.fr/images/vea_cata ... xtrait.pdf

Je ne mais pas en doute ses écrits, il se peut que dans cette énumération de décoration le comte de Turenne eût peut-être aussi gardé la décoration de la Légion d’honneur (chevalier) et une couronne de fer officier en or, dans sa garde-robe que lui avait confiée l’Empereur ?

1 + 1 l’Ordre de la Légion d’honneur, (petite en or). = 2
1 l’Ordre de la Légion d’honneur chevalier modèle ordonnance (argent).
1 + 1 + l’Ordre Impérial de la Réunion, (petite en or) =2
1 + 1 + 1 l’Ordre Royal de la Couronne de fer modèle ordonnance en or. = 3

Je vous joins deux photos pour les personnes qui ne connaissent pour bien les décorations que porté napoléon 1er.

Je vous rappelle :

Louis Etienne Saint-Denis dit le Mameluck Ali

Souvenirs sur l’Empereur Napoléon, Arléa, 2000, p. 274.

Nous habillâmes l'Empereur comme il l'avait été dans ses campagnes, c'est-à-dire de l'uniforme des chasseurs à cheval de la Garde impériale; il fut botté éperonné, le chapeau sur la tête et l'épée au côté. Aucune pièce de l'habillement ne fut oubliée, pas même le gilet de flanelle.

Henri-Gatien Bertrand

Cahiers de Sainte-Hélène, Janvier 1821 - Mai 1821, Editions Albin Michel, 1959, p. 197.

06 mai 1821: A quatre heures, on a habillé l'Empereur en uniforme des Chasseurs de la Garde, avec ses bottes, éperons, cordons, plaques, croix, chapeau,

Louis Marchand

Mémoires de Marchand, Premier valet de chambre et exécuteur testamentaire de l'empereur Napoléon, Tallandier, 2003, p. 574.

Saint-Denis et moi nous procédâmes à l'habillement de l'Empereur, nous le revêtîmes de l'uniforme complet des chasseurs à cheval de la Garde Impériale ; nous lui mîmes une chemise blanche, une cravate de mousseline blanche et un col noir en soie par-dessus se rattachant derrière avec une boucle, des bas de soie blanche, une culotte de casimir blanc, une veste de même étoffe, l'uniforme vert à parements rouges des chasseurs de la Garde, décorés des ordres de la Légion d'honneur, de la Couronne de fer, de la Réunion, de la Plaque et du Cordon de la Légion d'honneur, des bottes à l'écuyère et son chapeau avec cocarde tricolore.

Je pense que ses trois personnages sont aux centres de cette discussion, ils nous dissent tous la même chose.

1/ Louis Etienne Saint-Denis dit le Mameluck Ali, nous parle même pas des décorations.

2/ Le Grand Maréchal Henri-Gatien Bertrand, nous parle que de croix.

3/ le valet de chambre Louis Marchand, nous dis, décorés des ordres de la Légion d'honneur, de la Couronne de fer, de la Réunion, de la Plaque et du Cordon de la Légion d'honneur.

Nous avons là les trois témoignages de personne que l’on ne peut mettre en doute leurs mémoires.

Le Mameluck Ali ne nous parle de rien sur le sujet.

Henri-Gatien Bertrand, nous parlent simplement de croix, qui peut-être au nombre de 2 ou 3.

Louis Marchand, lui nous dit, décorés des ordres de la Légion d'honneur, de la Couronne de fer, de la Réunion.

Je vous laisse à vos réfections, et persiste dans mon idée des trois décorations au moment de son inhumation.

Les témoignages de 1840 peuvent aussi avoir des erreurs dans leurs récits ?

Je conseille à Monsieur Danton de s’intéresser aux phaléristiques de Napoléon 1er.

Bien cordialement.

Louis Barral :salut:

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:honneur: :hélène:


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 Sujet du message : Re: Présentation
Message Publié : 07 Fév 2019 0:26 
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Louis Barral a écrit :
Pour l’expert en phalèristique, Monsieur J-C Palthey est un expert reconnu dans la France entière comme un des plus grands experts par les collectionneurs de phaléristique (décoration).


Je confirme (pour l'avoir croisé à diverses reprises) Palthey est l'un des meilleurs experts français - si ce n'est le meilleur - en matière de décorations civiles et militaires, c'est quelqu'un de très rigoureux dans ses descriptions de pièces, et pour l'anecdote il est désormais installé.... en Suisse ! :france:

Louis Barral a écrit :

Je vous rappelle :

Louis Marchand

Mémoires de Marchand, Premier valet de chambre et exécuteur testamentaire de l'empereur Napoléon, Tallandier, 2003, p. 574.

Saint-Denis et moi nous procédâmes à l'habillement de l'Empereur, nous le revêtîmes de l'uniforme complet des chasseurs à cheval de la Garde Impériale ; nous lui mîmes une chemise blanche, une cravate de mousseline blanche et un col noir en soie par-dessus se rattachant derrière avec une boucle, des bas de soie blanche, une culotte de casimir blanc, une veste de même étoffe, l'uniforme vert à parements rouges des chasseurs de la Garde, décorés des ordres de la Légion d'honneur, de la Couronne de fer, de la Réunion, de la Plaque et du Cordon de la Légion d'honneur, des bottes à l'écuyère et son chapeau avec cocarde tricolore.

Je pense que ses trois personnages sont aux centres de cette discussion, ils nous disent tous la même chose.

3/ le valet de chambre Louis Marchand, nous dis, décorés des ordres de la Légion d'honneur, de la Couronne de fer, de la Réunion, de la Plaque et du Cordon de la Légion d'honneur.

Nous avons là les trois témoignages de personne que l’on ne peut mettre en doute leurs mémoires.

Louis Marchand, lui nous dit, décorés des ordres de la Légion d'honneur, de la Couronne de fer, de la Réunion.

Je vous laisse à vos réfections, et persiste dans mon idée des trois décorations au moment de son inhumation.

Les témoignages de 1840 peuvent aussi avoir des erreurs dans leurs récits ?


Merci Louis Barral pour vos utiles contributions :salut:

Marchand parle donc bien de trois décorations en 1821, dont la croix de la Réunion :4:

Rappelons maintenant ce que nous dit le Docteur Guillard, dans son Procès-Verbal d'exhumation du 15 octobre 1840 :

le grand cordon de la Légion d'Honneur se dessinant sur le gilet, et la culotte blanche cachée en partie par le petit chapeau qui reposait
sur les cuisses. Les épaulettes, la plaque et les deux décorations attachées sur la poitrine n'avaient plus leur brillant,elles étaient noircies.
La couronne d'or de la Croix d'officier de la Légion d'Honneur seule avait conservé son éclat.



:VE2:


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 Sujet du message : Re: Présentation
Message Publié : 07 Fév 2019 14:22 
danton a écrit :
comme le dit louis barral, napoléon portait exclusivement la lh et la cf à sainte-hélène. c'étaient des décorations normales, pas de petites croix. donc ces 2 décorations (lh + cf) ont été épinglées sur la poitrine de l'empereur et c'est tout...


je m'excuse de me citer :rougi: mais comment l.barral sait-il que napoléon portait exclusivement 2 croix à ste hélène ? il me semble qu'après ses prises de bec avec lowe, il ne mit plus son uniforme, mais seulement un frac de couleur verte avec la plaque de grand-officier de lh... surtout qu'il a été dit qu'il avait fallu retourner l'habit de chasseurs pour lui redonner de la couleur... ???


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Message Publié : 08 Fév 2019 11:10 
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En effet, l'anecdote de "l'habit retourné" me dit quelque chose... Cela doit se retrouver dans le mémorial. Il faut que je m'y replonge. Par contre, l'histoire des deux décorations seulement portées à Sainte-Hélène, ça ne me dit rien...

Le 28 novembre 1815, "l'Empereur quitta son habit militaire, qu'il avait repris pour se rendre à bord du Bellerophon, et mit un frac de fantaisie". Las-Cases.

Il est dit que le 10 décembre 1815, pour se rendre à Longwood, en partant des Briars, "l'Empereur avait repris son uniforme des chasseurs de la Garde." Il semble qu'il ait revêtu ensuite un habit de chasse "dégalonné", de couleur verte, qu'il portât ensuite habituellement, sauf en de grandes occasions.

Si l'on s'en tient à la mention de l'habit militaire, revêtu pour se rendre sur le Bellephoron, on doit admettre qu'il arborait les petites croix de la Légion d'Honneur, de l'ordre de la Réunion et de la Couronne de fer, tel qu'il a été peint par Eastlake sur le Bellerophon.

Il convient donc de rejeter l'assertion de Louis Barral sur le port de deux décorations (de taille normale) seulement, savoir les croix de la Légion d'Honneur et de la Couronne de fer, à Sainte-Hélène, sauf à être mieux informé.

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