Crétin-dandy a écrit :
pourquoi donc les théoriciens de la substitution ont-ils éprouvé le besoin de colporter cette nuée d'éléments inventés ou imaginaires ?
- Cipriani ressemblait à Bonaparte…
- Saint-Denis fit des aveux à Napoléon III…
- L’ouverture du cercueil de 1840 fut décidée volontairement nocturne…
- Le nombre de cercueil n'était plus le même en 1840 qu’en 1821…
- Les « cordonS » de Bertrand…
- Le cordon de la Légion d’Honneur sur l’habit en 1821 mais dessous en 1840…
- La croix terminale du cordon de la Légion d’Honneur disparue en 1840…
- Les vases funéraires baladeurs…
- Douze porteurs pour translater le cercueil impérial en 1861 évidemment impossible…
- L'ADN prélevé sur le RUSI…
- etc.
Quand on veut trop en faire, on dépasse ses objectifs et on rate son effet...
"Cipriani ressemblait à Bonaparte" . C'est une assertion de Georges Rétif. Je n'ai pu la vérifier, sauf à considérer que le masque Antomarchi présente bien une vague ressemblance avec certains des portraits améliorés de Bonaparte jeune.
"L'ouverture nocturne du cercueil" : les travaux commençant à minuit, il n'était pas acquis qu'ils prennent plus de temps que prévu. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il aurait été curieux de convoquer les Français à cette heure tardive, si l'ouverture était prévue pour 13 heures !
"Les aveux de Saint-Denis à Napoléon III" : c'est une possibilité qui n'a jamais été présentée comme une certitude. Mais c'est plausible. Crétin-dandy présente le fait comme étant purement imaginaire. En réalité, il est permis de penser que Saint-Denis fit des révélations au neveu de l'Empereur, sans que l'on puisse affirmer quelle était leur nature. Je l'ai dit et reconnu. Mais notre nouveau morpion retient ce qui l'arrange...
"Le nombre de cercueils plus le même en 1840 qu'en 1821" : voilà que notre détracteur présente la chose comme résolue alors qu'il n'en est rien, à preuve le témoignage de Marchand en juin 1840 ! C'est beau l'objectivité des prétentieux !
"Les cordonS de Bertrand" : Crétin-dandy veut à tout prix que nous renoncions à cet argument, sous prétexte qu'il n'y a pas de S à cordon. Il balaye la lecture de Fleuriot de Langue en se basant sur l'écriture apparente de Bertrand. Objectivement, il a raison, mais doit -dans ce cas- éliminer le S à plaques ! Or là, la lecture est moins aisée, parce qu'il y a tout lieu de lire un S qu'il aurait tendance à assimiler à un "pâté"... Pour le coup, Fleuriot de Langle a raison contre lui et donc si plaques est écrit au pluriel, le sens à donner à cordon est moins évident. Mais qu'importe le cordon, pourvu qu'on ait l'ivresse de la certitude ! C'est beau, la méthode scientifique de Crétin-dandy...
"Le Grand Cordon de la LH SUR l'habit et non sous l'habit en 1821" : là encore, notre éminent savant fait comme si la question était résolue, alors qu'il n'en est rien, bien au contraire ! Il fait simplement l'impasse sur les croquis pris sur place à l'instant fatidique précédant la prise du masque : ceux-ci ne révèlent aucun cordon sous l'habit. Et il se tait sur la possibilité que le Grand Cordon ait été retiré pour faciliter la prise du masque. Belle méthode historique que voilà...
"La croix terminale disparue" : son hypothèse est qu'elle a glissé sous la basque de l'habit, en tout cas, qu'elle n'était plus visible. Mais notre hypothèse qu'elle soit manquante est tout aussi valable ! Surtout si le Grand Cordon était bel et bien passé sur l'habit ! Quelle rigueur de raisonnement...
"Les vases baladeurs" : c'est certainement son point le plus fort (qu'il ne manque jamais de mettre en exergue). Mais nous continuons de le mentionner, parce qu'après tout, les mesures de Darling ne sont pas non plus paroles d'évangile. Et les compagnons n'ont pas cru pouvoir retirer le récipient qui contenait le coeur de Napoléon comme ils en avaient l'intention bien certifiée ! Sur ce point, Crétin-dandy se tait.
"Les 12 porteurs" : là encore, notre observateur émérite juge la question comme résolue. Il n'en est rien, bien entendu. 12 porteurs pour un cercueil de 1200 kg, dans les escaliers, cela reste invraisemblable, même si le transport est jugé possible, avec difficultés, sur le dallage plat autour de la crypte !
Enfin -cerise sur le gâteau- l'ADN prélevé sur le Rusi serait un non-argument en faveur de son authenticité ! Là, on nage en plein délire !!! Faut-il en conclure qu'il s'agit d'un fait démonstratif de son caractère frauduleux ? A l'en croire, ce serait donc un fait inventé (car il ne peut tout de même pas être imaginaire) ? Voilà qui achève de disqualifier notre pédant et sa soi-disant méthode historique, pour ne rien dire de son objectivité "scientifique" !
Bien entendu, il évite de parler des autres points qui constituent des anomalies :
- Les madriers mentionnés par Antommarchi, Marchand et Saint-Denis en 1821.
- Les cordes délavées en 1840, coincées sous le cercueil en 1840 (teintées en noir en 1821).
- le cercueil en fer-blanc, oxydé sur tout son extérieur.
- l'Aspect bien conservé du cadavre.
- Les cheveux et la barbe du cadavre.
- Les orteils qui dépassent de chaque botte, décrites comme "décousues".
- l'Absence des bas de soie aux pieds du cadavre.
- L'usure apparente du cuir des bottes, au niveau des pieds.
- l'absence des éperons.
- La cocarde du chapeau détruite et la médaille de la Réunion manquante.
- La meilleure conservation des parements rouges de l'habit qui paraît défraîchi pour le reste.
- l'excessive largeur du cercueil d'acajou de 1840 (65 cm) qui ne loge pas dans le sarcophage en plomb réalisé à Paris en 1840 pour le recevoir.
- Sa trop grande largeur (35 cm) au pied du corbillard entre les tasseaux (34 cm).
etc.
A méditer pour ceux qui auront le courage de débattre encore avec lui...
Ps : "Crétin-dandy" est le sobriquet attribué ici au personnage qui masque son identité sous le pseudo commode et immérité de "Demi-solde".