Bonsoir
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Il n'ignorait pas la publication du DR. Graves, mais celui-ci n'a jamais dit ni écrit que Burton aurait éclaté la partie postérieure du death-mask. Quant à Lady Burton, c'est juste un membre de sa famille qui prétend lui avoir entendu le dire...
Ce n'est pas tout à fait cela. La vérité est que tout le monde savait que Burton avait pris une partie postérieure du crâne de Napoléon mais, Graves, comme d'autres, ne savaient pas à leur époque ce qu'il en était advenu. Graves a écrit, de mémoire, qu'à la mort soudaine (suspecte?) de Burton en 1828, alors qu'il était en pleine parade à Canterbury, son serviteur a fait du tri dans ses affaires pour les remettre à sa famille et qu'il aurait simplement jeté le morceau de plâtre ne sachant pas trop de quoi il s'agissait. Mais je ne crois pas à cette version car, si Burton était rentré en Angleterre avec cette pièce, il aurait pu l'utiliser en 1821 pour prouver sa bonne foi, voire il aurait pu continuer de négocier avec Bertrand pour obtenir gain de cause dans la réalisation du buste complet (car ce qui l'intéressait était une reconnaissance comme auteur de l'ouvrage). Bref une telle pièce aurait pu avoir une extrêmement grande valeur pour défendre sa bonne foi, qui s'était évidemment émoussée après le rejet du juge en 1821.
La vérité n'a été connu que plus tard, lorsque la veuve de Ward (celui qui avait aidé Burton dans cette opération de masque en 1821) a finalement livré le secret, dans un article de presse qui a été repris et par Lady Burton et par d'autres écrits postérieurs: Burton avait fracassé la partie postérieure du masque dans un moment de colère, en ayant réalisé qu'il ne rattraperait jamais le masque emporté par les Bertrand.
Pourquoi ce silence... jusquà l'article de Mme Ward? Mon hypothèse, qui est simple et logique, est que Burton avait eu honte de son geste de colère. La preuve en est que Ward raconte que le docteur, après avoir fracassé cette pièce historique, avait "religieusement" récupéré les cheveux qui étaient restés collés sur le plâtre. Evidemment le docteur Burton avait dû regretté un tel geste mais c'était trop tard. Ward, son ami de 1821, le savait mais ensemble ils avaient dû se mettre d'accord qu'aucun des deux n'en parlerait jusqu'au... décès des deux hommes. C'est ainsi que la veuve Ward a enfin révélé la vérité après le décès de son époux, afin de ne pas elle-même partir dans la tombe en emportant ce secret. Depuis les années 1830-1840, on se delandait ce qu'était advenu à cette partie postérieure du plâtre de Napoléon. Mais Burton n'avait rien voulu révélé et même sa famille (Graves en tous cas) semblait ignorer la vérité. Seul Ward était le garant de la révélation de la vérité après la mort de Burton en 1828. Il avait dû en parler à son épouse, Mme Ward, avec promesse de n'en parler que s'il venait à décéder lui-même (Ward a fait une bonne carrière dans l'armée).
J'ai ajouté cette explication dans mon article au sujet de l'affaire Burton, car il est vrai que cela reste une zone d'ombre pour beaucoup. Ceux que cela intéresse pourront le lire à
http://www.lautresaintehelene.com/autre-sainte-helene-articles-masques.html et donner leur opinion ici.