M. Thierry Lentz, marchand de méthode historique, nous délivre ses ordonnances, comme d'autres leur poudre de perlimpinpin..
A la lecture de l'article affligeant qu'il a commis dans les colonnes de la revue Point de Vues-Images, on s'aperçoit que sa compréhension de la méthode historique est très élémentaire, pour ne pas dire aléatoire...
Il déclare, en effet, que "Louis Marchand dressa un PV le 7 mai au soir, dans lequel il ne mentionnait que trois cercueils." Il oublie de dire (à moins qu'il ne le sache pas), que ce PV fut signé par le Grand-Maréchal Bertrand et par le général Montholon. Première entorse à la méthode historique...
Il omet de rappeler le témoignage du Grand-Maréchal, publié dans les cahiers de Sainte-Hélène : "On a scellé le fer blanc puis le plomb". Aucune allusion à un cercueil intermédiaire. Deuxième entorse à la méthode historique !
D'après M. Lentz, Hudson Lowe "exhuma Napoléon et Cipriani, habilla le second avec un uniforme de l'Empereur". Mais, malheureusement pour lui, ni Rétif, ni moi-même n'avons soutenu ceci. Il faut croire que M. Lentz lit en diagonale les ouvrages de ceux qu'il entend fustiger... A défaut d'être précis, il faut être exact. Troisième entorse à la méthode historique...
Sans doute M. Lentz nous attribue une habile politique de relations publiques. C'est l'hommage du vice à la vertu. Nous n'avons pas de service de relations publiques, comme peut en disposer la Fondation Napoléon.
Enfin, le même nous assure que lors de son passage à Sainte-Hélène en 1828, Hudson Lowe "fut sans cesse entouré, et accompagné, et qu'il participa à une revue, deux dîners et fit plusieurs visites." Malheureusement; M. Lentz ne source pas cette information, pas plus qu'il ne l'a fait dans son ouvrage où il prétendait ridiculiser les substitutionnistes ! Quatrième entorse à la méthode historique...
Et de conclure, péremptoire : "Décidément, lorsqu'on l'examine de près, en historien, documents à l'appui et sens critique en éveil, la thèse de la substitution ne repose que sur l'imagination débridée de ses créateurs" !
A l'évidence, M. Lentz est un menteur : il ne peut pas avoir examiné ces travaux, en historien, documents à l'appui : comment justifier les quatre entorses relevées ci-dessus quand on prétend être un maître en méthode historique ?
C'est rigoureusement impossible. Ou alors, s'il l'a fait, il dissimule la manière dont il a travaillé et c'est encore une forme de mensonge pour mieux parvenir à sa démonstration. Ce serait la cinquième entorse à la méthode historique...
_________________ "Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."
Napoléon.
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