Résumé du Compte rendu de la réunion sur le thème de la mort de Napoléon tenue le 12 juin 2008 à 18h dans les salons de l’Hôtel Méridien Montparnasse à Paris.
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Catherine Napoléon et Charles Napoléon remercient les participants de leur présence et précisent les motifs qui les ont conduits à organiser cette réunion.
Ils se déclarent personnellement intrigués par les contradictions, les zones d’ombre et le manque de correspondance des documents mis à jour par les historiens depuis de longues décennies. En leur qualité de membres de la famille Napoléon, ils veulent contribuer à apporter des réponses, particulièrement aux questions suivantes : - De quoi l’Empereur Napoléon 1er est-il mort ? - Sa dépouille repose-t-elle bien là où on la vénère ?
Il est de leur devoir, en un siècle où l’évolution des techniques scientifiques permet d’obtenir des réponses précises, de les mettre en œuvre avec le concours, d’experts historiens, de médecins, de juristes et de toutes personnes de bonne foi, mues par le seul intérêt de la recherche de la vérité historique. Ils veulent placer ces recherches hors de tout sensationnel que ce genre de travaux entraîne inévitablement.
Il est fait un tour de table qui permet à chacun de se présenter.
Les historiens Jacques Macé et Bruno Roy-Henry sont invités à livrer leurs analyses. L’un est convaincu de la présence du corps de l’Empereur aux Invalides, l’autre non. Ils exposent longuement leurs raisons et arguments, et tous deux conviennent qu’il est nécessaire d’obtenir des réponses scientifiques et qu’il faut contribuer à les rechercher.
En l’absence d’expert sur les causes du décès de Napoléon, la question est réservée pour une prochaine réunion. Toutefois, le Docteur Pieri, médecin, souligne cependant qu’il y a une incompatibilité entre un corps « en bonne santé », voire obèse, et la thèse d’un cancer de l’estomac, maladie qui implique une extrême maigreur du malade.
Maître Jean-François Prévost, avocat, fait le point sur les évolutions du droit liées aux progrès scientifiques (recherches ADN en particulier) et évoque les nouvelles règles de bioéthique. La volonté du cercle familial est nécessaire en vue de procéder à toute étude sur les corps des ancêtres défunts.
Maître Jean-Paul Thibault, avocat, rejoint ces conclusions et indique que la question relève aussi du droit administratif, car la tombe est un monument national.
Le professeur Lucotte présente ce qui peut être attendu d’une étude ADN, en particulier de l’ADN mitochondrial – celui suivi par les lignées féminines – et la technique de « l’empreinte génétique », moyens qui lui paraissent pouvoir être mis en œuvre.
Plusieurs intervenant évoquent l’intérêt d’une comparaison entre les divers cheveux prélevés du vivant de Napoléon. Mme Naturel, conservatrice des Musées de Châteauroux, indique que le Musée Bertrand en détient. Par ailleurs, un fragment d’épiderme prélevé lors de l’exhumation de 1840 est conservé dans un médaillon au Musée de l’Armée. Une comparaison des éléments ADN pourrait servir de première étape avant toute démarche en vue de l’ouverture du cercueil des Invalides.
L’Assemblée se sépare en adoptant les décisions suivantes :
- Ténue d’une prochaine réunion le 11 septembre 2008 dans un lieu qui reste à préciser - mais pourrait être la mairie de Puteaux –
- Mise en place d’une association pour connaître la vérité sur la mort de Napoléon 1er. Les avocats veulent bien préparer les statuts.
- Il est décidé d’entreprendre la comparaison des « restes » (fragments de cheveux, épidermes etc..) disponibles avant et après la mort de l’Empereur avant de lancer toute autre démarche.
- Les initiateurs de la réunion prépareront les démarches en vue d’accéder à ces reliques et se chargeront d’obtenir d’autres fragments en vue d’établir un « profil » génétique de comparaison chez les actuelles descendantes par les femmes.
- L’assemblée souhaite traiter en même temps la problématique des causes de la mort de l’Empereur.
_________________ "Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."
Napoléon.
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