J'ai adressé hier ce courriel à Mme Perrier-Robbe:
Concernant la prétendue "supercherie" du death mask !
A l'attention de Mme Perrier-Robbe,
Chère Madame,
Vous avez indiqué à Morgane Tual, journaliste à Marianne que le "death mask of Napoleon" serait connu comme une supercherie de l'escroc notoire se faisant appeler Louis Charles de Bourbon.
D'après mes sources, cela ressort des propos de MM. de Veauce et Jacques Jousset, repris par le colonel Mac Carthy.
L'escroc aurait eu -pour véritable identité- le nom de William Reeves.
Auriez-vous l'amabilité de me fournir les preuves de cette véritable accusation ? Je n'ai rien trouvé de probant dans les dires des estimables personnes citées plus haut, sinon le référencement à la revue anglaise John Bull de janvier 1935.
Vous avez également fait état d'une condamnation. Serait-il possible de connaître laquelle ?
De plus, vous avez déclaré ceci: "« Ce tableau, que Bruno Roy-Henri n’a vu qu’en photo, est la seule image où l’on peut voir une cicatrice éventuelle. Mais elle ressemble surtout à une fossette. Il faut aussi savoir que le peintre, Charles Locke Eastlake, était à plus d’une quinzaine de mètres de Napoléon quand il l’a peint. »
Aviez-vous contacté -comme cette déclaration permet de le penser- le National Maritim Museum de Greenwich où est conservé ce fameux tableau peint par Eastlake ?
Il n'est pas supposable que vous vous soyez avancée à ce point sans l'avoir consulté au préalable. Ce ne serait pas -en effet- conforme à la méthode historique qui vous est si chère.
En vous en remerciant par avance, je vous prie de croire, chère Madame, en l'assurance de ma considération très distinguée.
Bruno Roy-Henry
Historien
Ps: comme tous les courriels adressés désormais au Musée de l'armée, les journalistes ayant suivi cette affaire en seront destinataires d'une copie. ***************************************************************************
Contrairement à toute attente, je viens de recevoir cette réponse:
Cher Monsieur,
Je vous confirme avoir bien consulté le National Maritim Museum à Londres avant de m'exprimer sur le tableau d'Eastlake, au cours de l'entretien avec Mlle Morgane Tual. Je me souviens avoir demandé au conservateur s'il était possible que la particularité constatée par vous-même sur la joue de l'empereur Napoléon soit une fossette, à quoi il a répondu que c'était impossible de se prononcer, sans pouvoir l'exclure totalement.
D'autre part, je vous précise qu'après avoir vérifié les termes contenues dans la revue John Bull de 1935, il est apparu que William Reeves était en fait intervenu au profit Louis de Bourbon qui cédait de soi-disant souvenirs de famille. C'est cette personne qui se disait prince (il s'agissait d'un descendant naturel du faux-dauphin Naundorff). Par ailleurs, je n'ai pas pu obtenir de précisions sur le casier judiciaire de William Reeves auprès des autorités anglaises.
Informé par mes soins, le général Bresse me demande de vous indiquer que l'étude du death mask du Royal United Museum Service Institute va être entièrement revue et qu'il compte sur votre collaboration à cet égard.
Je vous prie, cher Monsieur, de croire à l'assurance de mes sentiments distingués. ******************************************************************
J'avoue que c'est pour le moins inattendu et j'attends de me mettre en rapport avec le général Bresse !