Bonsoir,
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Pour le 25 avril, vous avez raison: selle noirâtre le matin et vomissements fort noirs le soir.
Il y a vomissement noirâtre depuis 4 h 1/4 du matin le 25 avril. Antommarchi (qui lui était auprès de Napoléon les nuits, mais pas Bertrand, sauf si Montholon était indisposé) a écrit:
4 heures 1/4 AM - vomissement noirâtre de pituite épaisse et filamenteuse, mêlée de substances alimentaires mal digérées et à du sang noir, grumelé et en putridité.On peut contester Anto sur un certain nombre de points, où il a menti ouvertement pour défendre sa réputation. Mais sa description de la pathologie de Napoléon est corroborrée avec les observations d'Arnott. Ce dernier n'y voyait rien de grave jusqu'à l'apparition de rejets noirâtres, par devant et par derrière. Seulement alors le côté anglais s'alarma de la situation, alors qu'avant ils pensaient que Napoléon faignait son état.
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Mais, la veille, l'Empereur a pris de la gentiane. Ce qui pourrait être l'explication...
Il a pris aussi de la confiture de groseille (véridique). Restons sérieux. La gentiane ne va pas provoquer une hémorragie ![/quote]
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En tout cas, nous ne sommes pas en présence d'hémorragies massives.
Peu importe si elles sont massives ou pas. Les hémorragies ont certainement commencé le 24 avril, avec apparition de sang coagulé le 25 avril à 4 heures 1/4 du matin. Alors, prenez un malade en 2007, et laissez-le dans un état d'hémorragie gastrique continu, et vous verrez qu'il ne tiendra probablement pas 11 jours comme Napoléon l'a fait en 1821 !
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Pour les obsrvations du Dr. Arnott, je reste sceptique. Je trouve curieux que ni Bertrand, ni Marchand, ni Antomarchi ne les aient mentionnées.
Les observations d'Arnott convergent avec celles des autres. La différence est seulement dans l'interprétation des symptômes: jusqu'au 25 avril, Arnott croit à de l'hyponcondrie. Après le 25 avril, il commence à diagnostiquer un problème gastrique mais il pense que Napoléon s'en sortira... jusqu'en début mai où il change d'opinion. Quant à Anto, il croit dur depuis le début que Napoléon ne s'en sortira pas. Il l'écrit dans ses mémoires, et le dit à Hudson Lowe (c'est dans les rapports de Lowe). Mais, il avait toujours soupconné ce que O'Meara lui avait soufflé: une hépatite endémique à l'île + fièvre gastrique intermittente. Aucun docteur n'avait pensé à un ulcère ou un cancer.
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Comme Arnott est évidemment suspect de complicité dans l'empoisonnement, son témoignage ne paraît pas irréfragable: c'est un Anglais, ne l'oubliez pas. Donc: un Ennemi de Napoléon !
Arnott était Ecossais. Il s'est par la suite accroché avec Hudson Lowe, après la parution de son livre apologétique en 1822. Arnott avait caché, dans ce livre, que son diagnostic initial était relatif à de l'hypocondrie.