L'Énigme des Invalides

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Message Publié : 03 Avr 2007 16:03 
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Lundi 2 Avril 2007



L'énigme de Sainte-Hélène enfin résolue ?





'historien Jacques Macé vient de recevoir un courrier en provenance de Chine contenant des informations inédites et particulièrement importantes sur les conditions ayant entourées le décès de Napoléon 1er à Sainte-Hélène en 1821 et apportant vraisemblablement la solution de l'énigme discutée depuis près d'un demi-siècle sur la ou les causes de ce décès.
Avant de s'envoler ce dimanche pour Shanghai afin d'y rencontrer son correspondant et sachant l'intérêt de nombre de nos ''forumistes'' pour tout ce qui touche à Sainte-Hélène, Jacques Macé a tenu à leur réserver la primeur de cette information, nous autorisant à publier les documents qu'il a reçus. Nous l'en remercions.





La lettre de M. Wang Jingwei
(adressée à Jacques Macé, via les éditions Tallandier).




Cher Monsieur Macé,

Je m'adresse à vous sur le conseil de mon ami, Monsieur Jean-François.C (1)., directeur commercial d'une importante entreprise française de confection, dont le père est membre de la prestigieuse Association du Souvenir Napoléonien et qui m'a apporté, lors de son dernier voyage à Shanghai, votre précieux ouvrage Le Dictionnaire historique de Sainte-Hélène. Mon histoire va vous surprendre.

- 1) Le nom complet a été masqué par souci de discrétion.

Je me nomme Wang Jingwei, je suis né en 1945 et j'étudiais la langue française à l'Université de Shanghai quand notre Grand Timonier, le président Mao, entreprit la Révolution Culturelle de notre pays. J'avais déjà lu tous les romans de Victor Hugo et j'étudiais alors la Comédie Humaine d'Honoré de Balzac. Un jour de mai 1968, j'ai assisté, la mort dans l'âme, à la destruction de la remarquable bibliothèque de notre Université par les Gardes Rouges. Les livres et les documents étaient jetés par les fenêtres dans un immense brasier. Des papiers voletaient, emportés par l'air chaud. Une feuille de papier vint se plaquer sur ma poitrine et, instinctivement, je la retins de mon bras. Constatant que personne n'avait observé mon geste, je fis glisser la feuille dans la poche de ma tunique.
Rentré chez moi, je vis qu'il s'agissait d'une lettre écrite en idéogrammes mais dans un idiome régional que je ne connaissais pas. Je roulai la feuille dans un bambou que je scellai à la cire, puis le cachai dans une cloison de ma maison.

Deux jours plus tard, j'étais arrêté par les Gardes Rouges et envoyé, pour ma rééducation, repiquer le riz dans la province du Sichuan, à deux mille kilomètres de Shanghai. Après dix années, je pus ouvrir une petite épicerie, puis un restaurant de coin de rue. Je n'oubliai pas la langue française car j'avais pu me procurer en secret une édition française des Misérables (en livre de poche) que j'ai relue une centaine de fois.

En 1994, grâce aux sages décisions de notre président Deng Xiaoping, j'ai pu revenir à Shanghai. J'ai retrouvé ma petite maison, juste avant qu'elle ne soit détruite pour laisser place à un building de cinquante étages. Le bambou s'y trouvait toujours et je le repris. Je suis devenu guide-interprète et j'assiste les industriels français qui viennent à Shanghai pour trouver des partenaires et délocaliser leurs productions.

J'ai rencontré un éminent professeur de l'Université de Canton qui connaît l'idiome de la lettre et a bien voulu la traduire en mandarin. Découvrant avec surprise qu'elle pouvait avoir un lien avec le séjour du Grandissime Empereur Napoléon sur l'île de Sainte-Hélène, je l'ai traduite en français et l'ai montrée à mon ami Jean-François. A son voyage suivant, il m'a fait lire les pages 163 et 164 de votre ouvrage et m'a conseillé de vous envoyer la lettre.

Espérant qu'elle retiendra votre intérêt et apportera quelques éclaircissements sur des problèmes qui vous préoccupent, je suis, Honoré Monsieur Macé, de votre personne, le très humble et très dévoué serviteur ".
.








La lettre du Chinois n° 269






Très vénéré et très affectionné Père,

Voici huit années que votre fils Liang Dazhao a quitté sa si chère famille après avoir signé un contrat de travail de dix ans avec la Compagnie (2), pour être employé sur l'île de St-Helena. J'espère que la prime de ce contrat est bien versée chaque année et contribue à l'excellence de la vie de mes estimés parents, de mes chers frères et sœurs. Dans deux années, je pourrai venir les retrouver et, dans cette attente, je confie cette lettre à un voyageur en escale nommé Manning qui connaît bien le Tibet, parle le mandarin et retourne en Chine (3).

Ici nos tâches sont très rudes, nous avons construit de petits parapets tout le long des routes qui sont très escarpées. Nous devons transporter les marchandises, bien souvent sur notre dos, évacuer les immondices. Les Anglais ne parviennent pas à prononcer nos noms et nous désignent par des numéros : je suis le chinois 269. Voilà comment ils considèrent les enfants du Fils du Ciel ! Nous sommes correctement nourris et logés, mais très étroitement surveillés, et sévèrement punis si nous faisons quelque chose de mal. Mon ami Cheng (dit le 265) a été pendu pour s'être introduit dans une maison et y avoir volé quelques vêtements (4). Plusieurs d'entre nous sont morts d'accident ou de maladie et nous les avons inhumés sur une colline sacrée, suivant nos rites.

J'ai soigneusement caché que je savais lire et écrire mais on a dû estimer que votre fils avait certaines qualités car, voici quatre ans, j'ai eu la grande chance d'être choisi pour des tâches plus nobles. En effet, il y a eu une grande transformation sur notre île. Un gouverneur militaire anglais en a pris le commandement et on y a amené un général, chef de guerre des Longs-Nez [Européens], qui a perdu son armée et qui a été fait prisonnier. Il est logé dans une grande maison complètement isolée, dans un endroit où il pleut sans cesse. Il a avec lui une dizaine de compagnons et serviteurs qui l'appellent l'Empereur, ce qui nous fait sourire car nous savons bien qu'il n'existe qu'un empereur, le Fils du Ciel.

Un quarantaine d'entre nous a été affectée à l'entretien et au service de la maison de ce général. J'ai été nommé à la cuisine et j'a appris à leur cuisinier, qui n'est pas très adroit, les trente-six manières de préparer le riz. Puis on m'a confié une tâche particulière qui constitue une véritable planque. Le général ne veut boire que l'eau d'une petite source qui se trouve à deux miles, dans une vallée bien cachée. Il faut moins d'une demi-heure pour y descendre par un petit sentier, mais deux bonnes heures pour en remonter. Chaque matin, je dois aller y remplir deux bouteilles en argent et les ramener à l'office (5). L'après-midi, je suis chargé de porter une partie des vivres livrés le matin, dans une petite maison pas très éloignée où vit un autre général, avec sa femme et ses enfants. La dame, qui est un peu triste mais très gentille, cherche parfois à me parler (6). Au début, il y avait une autre dame, beaucoup moins sympathique, mais elle est partie (7).

- 2) Il s'agit de la Compagnie des Indes orientales qui, en 1812, recruta quelque 500 travailleurs chinois volontaires pour effectuer les tâches de main-d'œuvre à son escale de Sainte-Hélène.
- 3) Voir Dictionnaire historique de Sainte-Hélène, page 304.
- 4) Le 8 avril 1818.
- 5) A Sainte-Hélène, le sentier abrupt menant directement de Longwood à la fontaine de Torbett, dans le Val du géranium, porte toujours le nom de sentier du Chinois.
- 6) Il s'agit selon toute vraisemblance de Fanny Bertrand.
- 7) La comtesse de Montholon, bien évidemment.

Les domestiques du général nous traitent très durement. Pourtant nous les aidons beaucoup pour la cuisine et le jardinage. Li Quichao a même construit une grande volière, comme nous en avons chez nous. Elle plait beaucoup au général. Il lui a demandé de faire aussi une petite pagode d'où il pourra observer l'océan (8).

Cependant je suis très inquiet depuis quelque temps et c'est la raison pour laquelle je vous écris, au cas où il m'arriverait un malheur et que je ne puisse revoir notre cher village. Un jour que je remontais de la source avec les bouteilles d'eau, je rencontrai au croisement du sentier et de la route un officier anglais que nous craignons beaucoup et qui semblait m'attendre. Je tremblais comme une feuille car c'est lui qui est chargé de nos affectations et il a la réputation d'être très sévère. Les soldats anglais l'appellent Lecteur (9). Il m'a fait signe de le suivre dans une petite cabane, a sorti de sa poche un flacon contenant une poudre grise, a ouvert mes bouteilles, a pris avec un morceau de papier quelques infimes grains de poudre et les a fait tomber dans l'eau. Puis il a agité les bouteilles et me les a rendus. Il a glissé le flacon dans ma tunique et, sans un mot, seulement par gestes, m'a fait comprendre que je devais faire la même chose chaque matin. Puis il a mis un doigt devant sa bouche et serré ses deux mains autour de son cou, et il est parti, me laissant abasourdi.

J'ai compris que je devais obéir si je ne voulais pas subir le sort de mon ami Cheng. Pendant plus de deux ans, j'ai effectué les mêmes gestes ponctuellement chaque matin. Le flacon de poudre restait toujours soigneusement caché dans les plis de ma tunique. J'ai alors constaté que le général ne sortait plus guère de sa chambre et j'ai appris qu'il était très malade. Inquiet de la cause de sa maladie, j'ai arrêté de mettre la poudre dans l'eau. Quelques semaines après, le général a recommencé à sortir et il a même entrepris de grands travaux de jardinage autour de sa maison. Mais un matin, Lecteur était de nouveau au croisement du chemin et il m'a regardé en mettant ses mains autour de son cou. J'ai recommencé.

De nouveau le général est très malade et nous ne le voyons plus en promenade. Je me sens une part de responsabilité, mais pouvais-je faire autrement ? Et nous autres, fils de l'Empire du Milieu, qu'avons-nous à faire des disputes et des guerres entre les Longs-Nez ? Je commence à penser cependant que ma situation est inextricable car, si le général meurt, il est peu probable que l'on me laisse regagner la Chine à la fin de mon contrat. Il est si facile de me faire disparaître en mer. Mon Père, Ma Mère, gardez tout ceci secret, mais implorez le Ciel pour moi .
Votre malheureux fils, Liang Dazhao.

-8) Ces détails permettent de dater la lettre de août-septembre 1820.
-9) Il peut s'agir du lieutenant-colonel Thomas Reade, adjoint du gouverneur Hudson Lowe ( to read : lire)


.







Commentaire


Les détails figurant dans cette lettre sont si précis qu'il serait déplacé de douter de son authenticité. Je vais cependant me rendre à Shanghai pour vérifier que l'original de la lettre a bien été rédigé sur l'un des papiers disponibles à Longwood en 1820. Le contenu de la lettre présente le plus grand intérêt.
En effet, depuis les derniers travaux menés par le docteur Pascal Kintz, président de l'Association internationale des Toxicologues de Médecine légale, il serait de mauvaise foi de prétendre que l'organisme de Napoléon n'a pas été intoxiqué à Sainte-Hélène par de l'arsenic minéral qu'il a ingéré ou inhalé, qui a contaminé ses tissus (et qu'on retrouve dans ses cheveux). Cette intoxication a certainement joué un rôle notable sinon majeur dans la dégradation de son état de santé.
Mais, tant dans les archives britanniques que dans les documents émanant des compagnons de la captivité, rien ne permettait jusqu'à ce jour d'établir l'origine criminelle de cette intoxication. Les partisans d'un empoisonnement en cherchaient l'exécuteur parmi les personnalités en vue, anglaises ou parfois françaises, ayant eu un rôle dans l'histoire de la Captivité. C'est la faiblesse de toutes leurs thèses car il est impensable que l'une de ses personnalités ait eu la possibilité et ait pris le risque de se livrer à une telle opération criminelle. Il fallait chercher ailleurs et la confession de Liang Dazhao devrait mettre un point final à l'affaire, en prouvant que les Anglais, intéressés à ce que la captivité ne soit point trop longue, ne pouvaient agir que par des moyens détournés, que seule une incroyable chance nous a permis de découvrir.


.......................................................................................Jacques
Macé



Personnellement, je trouve cette plaisanterie publiée sur le forum d'Albert Martin d'un goût très douteux ! On aurait voulu stigmatiser l'hypothèse "empoisonniste" qu'on ne s'y serait pas pris autrement. Finalement, on s'aperçoit que le respect dû à la mémoire de l'Empereur, revendiqué par certains, est tout relatif...


Dernière édition par Bruno Roy-Henry le 19 Août 2007 9:45, édité 1 fois.

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Message Publié : 03 Avr 2007 22:16 
Citation : "Personnellement, je trouve cette plaisanterie publiée sur le forum d'Albert Martin d'un goût très douteux ! On aurait voulu stigmatiser l'hypothèse "empoisonniste" qu'on ne s'y serait pas pris autrement. Finalement, on s'aperçoit que le respect dû à la mémoire de l'Empereur, revendiqué par certains, est tout relatif... "


N'oublions pas qu'il s'agit d'un poisson d'avril !
Et il faut reconnaître que celui-ci est de taille.
Il a fallu beaucoup d'imagination à son auteur pour le réaliser et à ce titre, je lui tire mon chapeau.
On peut certes y voir une stigmatisation de la thèse de l'empoisonnement, mais je ne suis pas persuadé qu'il s'agisse d'une volonté délibérée d'Albert Martin.
Et puis, l'humour se fait trop rare par les temps actuels que pour bouder son plaisir et ne pas saluer une saillie telle que celle-ci. :4:


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Message Publié : 03 Avr 2007 23:05 
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Vous oubliez la participation incongrue de Jacques Macé... :6:


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Message Publié : 04 Avr 2007 0:38 
Certes, mais celui-ci semble avoir été séduit par la forme donnée à ce canular et il s'en explique d'ailleurs sur le forum incriminé.
Peut-être suis-je trop naïf, mais je pense sincèrement qu'il ne faut pas y voir malice. :4:


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Message Publié : 05 Avr 2007 7:29 
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:salut: Et puis ceci "Les soldats anglais l'appellent Lecteur (9). "

"Reade" écrit en chinois ou prononcer en chinois ne doit pas vouloir dire "lire". Eh! Eh! :4:


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Message Publié : 05 Avr 2007 15:48 
Vous pratiquez couramment la langue de Mao pour être aussi affirmatif ? :diablotin:


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Message Publié : 06 Avr 2007 0:05 
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On peut les juger aussi sur leurs écrits. Je me souviens d'un article dans la revue du SN qui n'était pas précisément à son avantage...

Peut-être vous en rappelez-vous, Joker ? On le trouve sur le forum... :diablotin:

http://www.empereurperdu.com/forum/phpB ... .php?t=386


Dernière édition par Bruno Roy-Henry le 07 Avr 2007 9:34, édité 1 fois.

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Message Publié : 06 Avr 2007 9:13 
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Pas besoin de pratiquer la langue du boucher d'Asie pour déduire que cette traduction n'était qu'un canulard! :4:


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Message Publié : 06 Avr 2007 9:24 
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La question n'est pas là, cher D2R, mais bien plutôt dans l'utilisation abusive du prestige impérial par certains pour servir leur notoriété ! :11:


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Message Publié : 06 Avr 2007 10:09 
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:salut: Cher Bruno, n'est ce pas le Souvenir Napoléonien qui est anti-tout c'est à dire anti-substitionniste et dans le cas traité ici anti-empoisonniste?

N'est-ce pas une forme de reconnaissance que la thèse de Weider commence à transpirer dans la nomenklatura du SN?
C'est la première réaction que j'ai eue.

Pour ma part le fait de dire dans un canulard que ce serait un servant chinois qui aurait empoisonné Napoléon tout en reconnaissant l'incontestabilité des analyses du Dr Kintz afin de dédouanner les officiels français et anglais est bien commode...

Autre point sur le forum d'Albert il y a une petite vidéo de 47 mins où sontl évoqués les mémoires de Marchand, un moment le narrateur et Weider lui-meme dit l'importance de la découverte de cet ouvrage, c'est le seul qui n'était pas destiné à la vente mais aux filles de Marchand.
Chacun en concluera ce qu'il voudra...

Bien à vous.
:2:


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