L'Énigme des Invalides

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 Sujet du message : 1er déni...
Message Publié : 25 Oct 2006 8:48 
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Inscription : 14 Déc 2002 16:30
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Je remercie les quelques inscrits qui ont bien voulu répondre au dernier message adressé à tous.

Il m'est difficile de les citer, parce que je ne connais pas toujours le nom des anciens inscrits, mais seulement leurs pseudos. Merci de m'indiquer si vous acceptez d'être cités soit par votre nom, soit par votre pseudo.

La plupart conviennent en effet que le 1er déni cité est primordial: s'il s'avère que la caricature est bien celle de Cipriani et non de Gourgaud (ou d'un autre), il est moins facile alors de persévérer dans les autres dénis.

Inversement, si cette caricature n'était pas celle de Cipriani, toute notre construction tombe à terre irrémédiablement.

Essayons donc de raisonner clairement et simplement:

1ère proposition: la fameuse caricature légendée Gourgaud n'est pas celle du général.

Une grande partie de ceux qui se sont intéressés à cette question en sont convenus. Ni la coiffure, ni l'absence de favoris, ni le nez ne correspondent à la physionomie de Gourgaud. Malgré cela, Albert Martin y tient mordicus et n'a jamais voulu revenir sur ce point.

Un autre élément doit être être retenu, c'est que Gourgaud ne sortait pas en compagnie de l'Empereur sans être revêtu de son uniforme. Montholon, par exemple, n'était pas aussi sourcilleux avec l'étiquette. Comme de juste, il a été "croqué" en habit civil.

Rappelons-le, les caricatures ont été dessinées par Denzil Ibbetson à bord du Northumberland, afin de permettre à la garnison de Sainte-Hélène d'identifier les Français. Et notamment, les principaux compagnons de l'Empereur. Albertuk, par ses recherches, a confirmé tous ces points.

Ajoutons un argument psychologique: Gourgaud, d'un naturel coléreux, était plutôt un atrabilaire. Il serait donc surprenant qu'on l'ait croqué le sourire aux lèvres, comme le fameux personnage sur lequel certains s'interrogent encore...

Mais alors, pourquoi cette erreur ? Les dessins ont été faits individuellement, puis reproduits. Et c'est là qu'est née la fameuse composition des cinq têtes. Pour une raison qui nous échappe, Gourgaud a été omis de cette composition. Le personnage inconnu (ne le nommons pas encore Cipriani) s'est vu attribué une identité erronée. Elle a été publiée en 1818.

Rétif de la Bretonne ne s'est pas laissé abusé et a immédiatement compris qu'il s'agissait de Cipriani. Sur ce point, sa veuve n'a rien pu me dire de précis et nous n'avons rien trouvé dans ses archives pour nous éclairer. Il a juste été remarqué que Mme Pardee avait été la 1ère à considérer le masque antomarchi comme celui de Cipriani. Et que cet indice avait mis Rétif sur la piste. Mais nous ne savons pas si ce point particulier a fait l'objet d'un échange entre elle et les Rétif. Ce qui m'a été dit par Mme Rétif, c'est que son beau-père avait rencontré Mme Pardee. Elle en était moins certaine pour son mari.

L'hypothèse Gourgaud étant définitivement écartée (1), cherchons donc quelle pourrait être l'identité du mystérieux personnage.

2ème proposition: Aucun des autres compagnons de Napoléon ne correspond à la caricature, hormis Cipriani.

Cet homme -dont nous recherchons l'identité- était parmi les Français et devait être souvent visible auprès de Napoléon.

Le mieux c'est de lister tous les Français à bord du Northumberland. Il est absolument exclu que ce personnage puisse être étranger à ce groupe:

Bertrand
Montholon
Gourgaud
Las Cases

Cipriani

Marchand
Saint-Denis
Noverraz
Pierron
Santini
Rousseau
Les 2 Archambault
Gentilini
Lepage

Fritz, le domestique de Gourgaud.

Ce qui fait exactement seize personnes présentes à bord du Northumberland, où elles ont été croquées par Ibbetson, pour les plus importants.

Nous élimineront les 4 premiers personnages (les 3 représentés sur Napoléon et sa suite) et Gourgaud.

Puis, Marchand, Saint-Denis et Noverraz, comme "porteurs de favoris" !

Enfin, Santini, dont le physique ne correspond pas.

Reste Pierron, Rousseau, les 2 Archambault, Gentilini, Lepage et Fritz. Avec une préférence pour Gentilini, car valet de pied. Et Cipriani, bien entendu !

C'est donc parmi ces huit personnes qu'il faut faire un choix. Il est absolument exclu que le personnage caricaturé puisse appartenir au groupe des huit déjà écartés.

Parmi ceux-ci, qui était assez important pour retenir l'attention d'Ibbetson ?

Ce n'est certainement pas le domestique de Gougaud, le nommé Fritz. Ni le cuisinier Lepage. Ni les 2 frères Archambault, valets d'écurie. Ni Rousseau, ancien "ferblantier bougiste", ni Pierron, le chef d'office.

Comment ces hommes auraient pu attirer le regard ? Ils n'avaient accès au pont supérieur qu'à des heures fixes et n'étaient certainement pas autorisés à accompagner l'Empereur au cours de ses promenades journalières sur le pont du vaisseau.

Ne restent que Gentilini et Cipriani. Gentilini, valet de pied, aurait pu suivre de temps en temps Napoléon. Guère plus que Marchand et plutôt moins. Et toujours dans une attitude modeste, celle qui sied à un valet...

Mais pourquoi croquer Cipriani, de préférence aux autres ? Ce n'était guère mieux qu'un intendant. Pourtant, comme le signale le Dr Gagnière, ses fonctions de maître d'hôtel le situe dans l'immédiat entourage de Napoléon. L'on sait qu'il a accès à sa chambre sur le Northumberland et qu'il égaye l'Empereur par l'évocation de leurs souvenirs sur la Corse.

Surtout, avantage déterminant sur les autres, il parle parfaitement l'anglais. Or, Napoléon dans ses promenades sur le pont, a besoin d'un interprète. Le plus souvent, Las Cases l'accompagne. Mais pas toujours. En ce cas, Cipriani est tout désigné.

Et en dehors de cela, Cipriani est en contact avec les Anglais. "L'espion" de l'Empereur ne doit pas hésiter à faire parler le moindre matelot et ensuite raconter cela à son maître. Tout cela ne pouvait échapper à un observateur comme Ibbetson. Il ne pouvait manquer de "croquer" Cipriani. C'est le contraire qui eût été étonnant.

On voit bien que dans ces conditions, l'hypothèse Gentilini n'a aucune consistance.

Il ne reste bel et bien que Cipriani (2). Cela est tellement vrai que le colonel Mac Carthy, alors directeur du Musée de l'Armée, n'a fait aucune difficulté pour l'admettre: Mac Carthy, le "pape" des légalistes !

Merci donc de vos avis. Si une centaine d'entre-vous peut se faire l'ambassadeur de cette évidence, avec son propre entourage ou sur les forums napoléoniens, je suis persuadé que cette vérité finira par s'imposer.

1/ viewtopic.php?t=3411

2/ viewtopic.php?t=2666




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Message Publié : 30 Oct 2006 16:40 
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:salut: Cher Bruno, n'hésitez pas à évoquer ceci pour Janvier là ou vous savez...
Bien à vous.
:2:


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Message Publié : 30 Oct 2006 19:21 
Je vais voir ce que je peux faire de mon côté.
Mais ce ne sera pas chose facile, car BRH n'a pas bonne presse partout... :bah:


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Message Publié : 30 Oct 2006 20:09 
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Non, en effet. La machine à médisances est en route et certains (certaines), prennent un malin plaisir à l'alimenter.

Notez que je n'évoque pas les calomnies, parce qu'après tout, je me reconnais une part de responsabilité. Il a quand même été remarqué (et pas par moi) que la machine en question fonctionnait à charge, mais jamais à décharge... :bah:


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Message Publié : 30 Oct 2006 22:35 
Je ne connais que trop bien ce dont vous parlez.
On me soupçonne même de subir votre mauvaise influence.
C'est vous dire... :bah:


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Message Publié : 01 Déc 2006 17:58 
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J'ai lu longuement votre démonstration, M Roy-Henry mais je ne suis pas complètement convaincu. Une caricature n'est pas un portrait...c'est très subjectif: même si les autres caricatures sont reconnaissables, la caricature dite de Cipriani fait problème: baser un travail scientifique aussi important que le vôtre sur une caricature... n'est-ce pas un peu dangereux ? n'est-ce pas pour cela qu'on vous attaque si facilement ?


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Message Publié : 01 Déc 2006 18:14 
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A quel endroit, SVP ? Vous ne croyez pas qu'il s'agisse de Cipriani ? Donc, vous pensez qu'il s'agit de Gourgaud... Car il n'y a pas d'autre alternative crédible.


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Message Publié : 04 Déc 2006 20:05 
Cher Bruno,

Vous savez, j'ai un peu d'expérience en matière de recherche scientifique et je considère que vos recherches mériteraient un soutien d'une grande organisation comme le SN (ns savons tous les deux que c'est impossible pour le moment, mais j'ai une idée qui devrait vous faire plaisir ahaha), car vous avez soulevé nombre d'interrogations. Aujourd'hui vous êtes arrivé, je pense, quasiment au maximum de ce que vous pouviez entreprendre seul ou sans soutien financier et humain très importants.

Pour mes réticences elles sont, comment dire, elles viennent de votre démonstration. Un excellent prof de master 1 (anciennement maîtrise) avait livré, lors de son premier cours une analyse surprenante qui tenait en deux points :

- vous êtes à l'université pour apprendre à avoir tord

- tout ce que vous savez, peut tomber à l'eau du jour au lendemain.

Enfin bon, ce que je veux dire - en ayant pris connaissance de votre argumentation policière qui élimine les différents protagonistes - est très simple, vous agissez me semble-t-il par déductions, par suppositions. Vous avez des caricatures, et il y a un problème avec l'une d'entre elles. Vous n'avez pas d'autres éléments donc vous supposez... Supposez que c'est Cipriani pourquoi pas, mais cela reste simplement une supposition et rien de plus. Cette caricature pourrait être n'importe qui... Que sait-on vraiment sur ce caricaturiste ?

Pour répondre à votre question "comparaison caricature/profil du masque" , encore une fois une caricature n'est pas un portrait, donc opérer une comparaison avec un masque mortuaire représentant le visage déformé d'un mort, et une caricature qui déforme un visage vivant, il y a quand même de la marge, non ?

Anatole


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Message Publié : 04 Déc 2006 20:51 
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Inscription : 14 Déc 2002 16:30
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Merci pour vos observations. Je relève seulement qui si vous avez raison quand vous dites que je procède par déductions, c'est une erreur de parler de suppositions. Pourquoi ? Parce que l'on sait où, quand, comment et pourquoi ces caricatures ont été faites.

Sur le Northumberland, au cours de la traversée de l'Angleterre à Sainte-Hélène, par Denzil Ibbetson qui allait quérir là-bas une place de marchand. Il a dû les commencer par plaisir, en artiste. Et quand ces caricatures ont été vues par l'Etat-major de l'amiral Cockburn, il a été décidé de les reproduire pour les distribuer à la garnison. Aucun doute là-dessus, puisqu'un ouvrage anglais en parle précisément.

Donc, comme je l'ai dit, l'homme "inconnnu" est forcément et nécessairement un des seize de la suite de Napoléon. Il convient d'éliminer les 4 compagnons de Napoléon (dont trois sont correctement légendés sur la litographie, car aisément reconnaissables). Il faut éliminer Gourgaud également, parce que son physique ne correspond pas.

Ensuite, éliminer également les porteurs de favoris dont nous avons des portraits: Marchand, Ali (Saint-Denis), Noverraz. Ceci n'est pas douteux. Ajoutez aussi Santini (mais il faudrait retrouver son portrait pour que vous jugiez sur pièce).

Image

Il ne reste donc bien que huit hommes possibles. Il est absolument exclu qu'un autre personnage se soit glissé dans ce groupe. Alors, si vous les prenez un par un, vous comprendrez que leurs fonctions modestes ne les mettaient pas "sous les feux de la rampe", hormis Cipriani. Comme je l'ai dit, seul Gentilini pourrait correspondre éventuellement.

C'est là -peut-être- où l'on pourrait parler de suppositions de ma part. Gentilini était elbois et maîtrisait assez mal l'anglais (qu'il semble avoir perfectionné par la suite). Mais on le voit mal servir d'interprète à Napoléon, n'étant que valet de pied. De plus, ces fonctions ne le mettaient pas particulièrement en contact avec les Anglais. Par contre, Cipriani parlait très bien l'anglais et il avait accès à la chambre de l'Empereur, sans même se faire annoncer. Pour ces raisons, il était tout désigné pour servir d'interprète, en dehors de Las Cases.


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Message Publié : 07 Déc 2006 12:43 
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je ne vois pas grand chose à redire... :rougi: C'est convaincant, mais vous écouterea t' on enfin ? :7:


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