Bruno Roy-Henry a écrit :
Précisément, ce récit date du XIVème siècle, date à laquelle il était encore d'usage de "fabriquer" des saints à la pelle...
L'extrait que j'ai cité était extrait d'un ouvrage publié en 1663. Piero Camporesi, n'étudiant pas la réalité de la conservation miraculeuse des corps des saints après leur mort, n'a pas précisé si l'ouvrage avait été écrit au XVIIe siècle ou seulement publié à cette époque.Bruno Roy-Henry a écrit :
Malheureusement, depuis l'apparition des Lumières, ce type d'anecdote s'est raréfiée au point de ne plus exister du tout...
Il faut croire que ce genre de récit avait encore cours au 19e siècle, sinon Dostoïevski n'aurait sans doute pas jugé opportun de décrire le scandale suscité par les émanations pestilentielles provenant du corps défunt du staroste Zosime dans Les Frères Karamazov. Je pense que vous vous avancez un peu dans un domaine historique que vous maîtrisez mal. Le merveilleux et le miraculeux fait son retour en force au 19e siècle avec les diverses apparitions de la Vierge en France (rue du Bac à Paris, Lourdes) et se prolonge au 20e siècle (Fatima, Beauraing, Banneux, Medjugorje...) Quant au culte des corps des défunts, on constate qu'il est récupéré par les courants antireligieux (le Panthéon laïc en France, mais aussi les mausolées de Lénine, Staline et Mao dans l'Union soviétique et la Chine communistes et athées). Contrairement à la vision positiviste de l'histoire, l'irrationnalité occupe encore une grande part dans le monde contemporain.Bruno Roy-Henry a écrit :
Je serai bien aise de savoir ce qu'il reste aujourd'hui du corps de la Bienheureuse soeur Chiara de Montefalco !
Je n'avais pas jugé utile de citer l'intégralité du passage sur la bienheureuse soeur Chiara de Montefalco.
Dans la suite du récit, l'auteur décrit la manière dont le corps a été embaumé après prélèvement du cerveau.
Vous ne pourrez donc pas aller déterrer cette brave soeur pour prouver en exhibant la poussière de son corps qu'il est impossible qu'un corps se conserve miraculeusement.
D'ailleurs, le pillage des tombes reste mal vu même après le siècle des Lumières et la Révolution.Bruno Roy-Henry a écrit :
Lesquels ?
Des bondieuseries que mes parents me faisaient lire dans mon enfance.
Je n'ai pas conservé les références exactes.Bruno Roy-Henry a écrit :
Aujourd'hui, il me semble que les corps des saintes soient réduits à l'état d'ossements protégés par une effigie en cire ou autre matière...
C'est bien possible, mais ce dont nous parlons, ce n'est pas de la réalité de la conservation miraculeuse des corps des saints, mais de la littérature à ce sujet qui se développe indépendamment de cette réalité et qui pourrait très bien avoir servi de modèle aux récits de l'exhumation de 1840.Bruno Roy-Henry a écrit :
Le Dr Lemaire n'a pas vérifié ses sources et a lancé ce canular pour torpiller l'idée de Ben Weider.
Nous sommes bien d'accord. C'est une très mauvaise manière de faire de l'histoire.Bruno Roy-Henry a écrit :
Qui n'est pas tenable non plus:
Et après ça, vous vous étonnerez de ne pas être en bons termes avec Ben Weider et qu'il n'accorde pas à votre thèse l'intérêt que vous estimez lui être dû...Bruno Roy-Henry a écrit :
l'arsenic, employé à des doses homéopathiques, ne peut avoir pour effet de conserver un corps. Peut-être en est-il autrement en cas d'intoxication massive, donc léthale ? Mais les effets sont nécessairement limités à un court laps de temps...
N'est-ce pas ce que dans le jargon technique on appelle un "tir ami" ?